L’équilibre comme dynamique instable de l’entreprise.

Merci à Catherine Lossy pour son commentaire de l’article de Mihai Ionescu « Misunderstanding Strategy simplicity« sur la complexité de toute réflexion et démarche stratégique. Ces questions témoignent de son engagement à l’évolution du management et de l’organisation des entreprises. Ses interrogations explorent les dynamiques stratégiques et de gouvernance des entreprises et posent les questions cruciales de la responsabilité des dirigeants, la question éthique de l’équilibre entre les salariés et les dirigeants, et celle de la responsabilité sociale de l’entreprise par les conséquences des choix stratégiques. A bien y regarder, cette dernière interrogation sur l’équilibre interpelle, en fait, bien au delà du seul équilibre entre Dirigeants et Salariés.

Responsabilité du dirigeant, Gouvernance et Audits réguliers sans concession.

Il est vrai que la personnalité et le comportement des dirigeants influencent directement la stratégie et la performance de l’entreprise. Aussi, comprendre et prendre en compte ces dynamiques est-il essentiel pour anticiper les défis futurs.

Dès lors, une « bonne » gouvernance est-elle cruciale pour assurer la transparence et la responsabilité au sein de l’entreprise. Elle permet d’assurer une prise de décision éclairée et de mieux gérer les crises par une diffusion du pouvoir au sein de l’entreprise.

De plus et comme nous le rappelle Mihai Ionescu, des audits stratégiques réguliers et approfondis appréhendant la complexité du réel permettent d’identifier les causes profondes et complexes des problèmes. Des points sans concession seuls à permettre d’éviter des ajustements superficiels qui nuiront inéluctablement à l’entreprise à long terme.

Un nécessaire équilibre. Mais entre qui ?

Au nécessaire « Équilibre » entre Salariés et Dirigeants, essentiel pour maintenir la cohésion et la motivation au sein de l’entreprise, je rajouterai le nécessaire équilibre entre les différentes parties prenantes externes à l’entreprise (clients et partenaires) ce qui est le propre de la RSE.

Il me vient en écrivant ces lignes que le maître mot de toutes ces réflexions tient précisément dans ce mot d’ÉQUILIBRE qui est finalement l’essence de l’acte d’entreprendre : un éternel cheminement qui va de déséquilibres en équilibres précaires : le propre de l’action.

Une recherche d’équilibres sans cesse renouvelée : le propre de l’entrepreneuriat.

Toute entreprise trouve son élan dans un déséquilibre. Un déséquilibre dont l’inconfort voire la souffrance incitent à l’action. Une action dont l’énergie sera directement proportionnelle à cet inconfort et à cette souffrance soit de l’entrepreneur lui-même (au sens traditionnel du terme ou tout simplement de chacun de nous qui sommes autant d’entrepreneur de nos vies) soit des personnes pour lesquelles l’offre de l’entreprise sera le remède à cet inconfort voire à cette souffrance.

L’entrepreneuriat : une réponse à un manque

Pour m’en être ouvert en ces termes à mes étudiants, ceux ci, interloqués se sont récriés « Vous y allez fort. Tout achat n’est pas motivé par une souffrance (« pain »en anglais) : par exemple l’achat d’un produit de luxe ! » Je me suis permis, alors, de répondre que ces achats étaient souvent motivés par un manque : un manque de reconnaissance sociale ou affective, d’appartenance.

Que l’on parle de la souffrance d’un drogué lorsqu’il est en « manque » m’incite à maintenir ma définition de ce déséquilibre qui est, pour moi, à l’origine de toute action.

Ainsi cette dialectique entre équilibre et déséquilibre me parait être le sésame de toute action entrepreneuriale, de son analyse et de son efficacité.

L’entrepreneuriat est au final une démarche qui telle à la marche est un déséquilibre qui retrouve son équilibre à chaque nouveau pas.

« Et quand j’appuie là est ce que cela vous fait mal ? »

Un déséquilibre qui est l’alarme d’un besoin et l’appel d’une réponse, Cette attention portée aux déséquilibres est source de l’entrepreneuriat mais aussi de toutes les améliorations qui, chemin faisant, s’imposent à l’entreprise. Comme le ferait un médecin pour poser son diagnostic et proposer un remède, tout et dans la « palpation » régulière de son entreprise (projet d’entreprise comme projet professionnel ou personnel) :  » Et quand j’appuie là est ce que cela vous fait mal ?« . Une palpation posant le diagnostic : la liste des déséquilibres vécus par le projet, l’entreprise, l’entrepreneur, les parties prenantes.

Et tout l’art de l’entrepreneur est dans la réponse qu’il se doit de donner à chacun de ces déséquilibres.

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Ce qu’en bon manager les mots veulent dire.

Il n’est jamais perdu le temps pris à s’assurer de ce que les mots veulent dire.

 Et ce dictionnaire « Dico du manager » coécrit par Olivier Meier aux Editions Dunod en est un bon exemple.  Avec un grand merci à Mouffouk Badr pour son partage sur Linkedin.

De belles rencontres, chemin lisant,

Au fil de la lecture, les rencontres et échanges sont pleines d’enseignements. Chacun de nous selon son bagage et son parcours fera sa propre récolte. Pour ma part, chemin faisant, j’ai échangé avec plaisir, entre autres, avec : « Economie de champs ; Escalade de l’engagement ; Hypothèse Hubris ; Intuition managériale ; Mémoire organisationnelle ;  Minorité anomique / Minorité nomique ; Nœud de contrat ; Partenariat d’impartition ; Stratégie (rarement) délibérée ; Syndrome du survivant ;Théorie de l’écologie des populations ; Théorie de l’enracinement…

Et une halte ressourçante.

Plus qu’à tout autre mot, j’ai apprécié mon échange avec « l’Eco-efficience » qui en toute transparence m’a décliné son identité : « L’éco-efficience d’une entreprise est atteinte par la distribution à un prix compétitif de biens qui satisfassent les besoins humains et apportent de la qualité de vie, tout en réduisant progressivement les impacts écologiques et l’usage des ressources tout au long du cycle de vie. ».

Voilà qui revigore pour la suite du parcours.

« Buen Camino ! » Et bonne lecture.

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