Même avec un smartphone, Marx n’y aurait pas pensé.

Le succès actuel des plateformes numériques telles qu’Airbnb, Uber ou Deliveroo vient il inverser les conclusions de la théorie des coûts de transaction ?

Frédéric Fréry dans son article publié dans le blog de la London School of Economics : « Quand les nouvelles technologies invalident les théories de gestion » pose la question et y répond par l’affirmative.

Pendant un siècle, les entreprises ont été plus efficientes que les marchés à cet égard et ont laissé conclure à trois prix Nobel d’économie ( (1991, 2001, 2009) cités par Frédéric Fréry, que l’entreprise dans son mode d’organisation l’emporterait sur celui des plateformes numériques. L’auteur note que depuis, par l’avancée des technologies, les plateformes numériques ont permis d’inverser cette relation.

Le succès de ces plateformes viennent ils contredire les conclusions de cette théorie qui montraient au tournant du 20 ième siècle que ces plateformes étaient « intrinsèquement moins efficaces que les entreprises intégrées disposant de leurs propres actifs et employés. Les plateformes numériques étaient donc une curiosité potentielle, mais certainement pas une réalité organisationnelle. ». La question n’est pas anodine.

L’analyse proposée dans cet article est stimulante et argumentée. Elle ne manque, toutefois, pas d’interroger sur sa pertinence.

Il est vrai que peu de gens auraient parié sur la réussite de telles plateformes tant elles faisaient figure d’impensables il y a moins de deux décennies. Ces plateformes notamment par l’absence de la dimension « confiance » indispensables à toute transaction entre des individus qui ne se connaissent pas semblaient bien improbable… Jusqu’à ce que eBay ait le génie d’inventer le « like » comme nous le rappelle Frédéric Fréry.

Mais pour autant cette réussite contredit elle les conclusions de la théorie des coûts de transaction ? Les évolutions de la technologies invalident elles les conclusions de trois lauréats du prix Nobel d’économie comme le conclut Frédéric Fréry.

De fait, il peut être intéressant de savoir si tant la question posée que la réponse qui lui est apportée sont pertinentes et dans quelle mesure elles rendent compte du modèle des plateformes numériques.

Et cela en se posant la question toute simple de savoir si des plateformes telles que par exemple Airbnb ou Uber sont des « plateformes numériques reliant les fournisseurs de services indépendants aux clients finaux. » et de savoir tout particulièrement si ces fournisseurs sont-ils bien « indépendants » ?

Ils sont de fait liés à la plateforme par un lien qui, par exemple, dans le cas d’Uber a été reconnu par des tribunaux comme un lien de subordination avec une requalification du contrat en contrat de travail. Que ces demandes de requalifications soient rares, ce qui tendrait à montrer la préférence d’une vaste majorité des chauffeurs pour le statut d’indépendants, ne remet pas en cause la dépendance « technologique » de ces indépendants aux plateformes qu’ils servent.

De même, il convient de s’interroger sur la nature de ces plateformes en tant qu’entreprise et sur la nature de leurs clients réels.

Et si le client majeur n’était pas celui auquel on pense ?

Le client final qui se fait livrer son repas, profite d’une course Uber ou d’un logement Airbnb est bien essentiel au modèle. Notons toutefois qu’il est à la fois le client de la plateforme et le client du prestataire ou plutôt qu’il est le client de la plateforme pour un service opéré par un prestataire.

Tout le génie du modèle de ces plateformes est d’avoir introduit au cœur du modèle un client bien particulier, à la fois prestataire et client à savoir les détenteurs de logements dans le cas d’Airbnb ou de voiture dans le cas d’Uber ou de scooter ou de vélo dans le cas d’Uber Eats ou de Deliveroo par exemple. Et c’est là qu’est le génie du modèle.

Le modèle du Capitalisme 2.0 que Marx n’aurait même pas pu imaginer.

Un modèle que, même s’il avait disposé d’un smartphone, Marx (et indépendamment du fait qu’il prônait l‘abolition du salariat) n’aurait pu imaginer : profiter du capital d’autrui.

Ce que les technologies actuelles ont rendu possible ce n’est pas le simple retournement des conclusions de la théorie des coûts de transaction mais bien l’utilisation à son profit par une entreprise (en l’occurrence une plateforme numérique) d’un capital qu’elle ne détient pas (le capital de ses clients- prestataires) et la génération d’un chiffre d’affaires à hauteur des commissions perçues sur la fourniture du service par ses clients aux clients finaux (souvent de l’ordre de 20 %).

En réduisant les coûts de transaction et en permettant la confiance les avancées technologiques ont permis à ces plateformes de s’installer au cœur de l’échange de biens et de services et d’instaurer leurs droits de péage. Le retournement des conclusions de la théorie du coût des transactions nous amène à la problématique d’une économie de droit de péage.

Une économie de droit de péage 2.0 ou le « rançonnage » numérique.

En se positionnant entre le propriétaire d’un bien et son client final et sur le chemin conduisant l’un à l’autre, ces plateformes s’apparentent historiquement aux villes bordant les fleuves tels la Loire et qui tirèrent leur fortune du péage exigé des bateaux transitant devant leurs remparts.

L’utilisation obligée par ces navires de ces cours d’eau est une préfiguration du (quasi) lien de subordination qui lie aujourd’hui les clients-prestataires des plateformes numériques à leurs pourvoyeurs de trafic.

Quel chemin de fer, conteneur ou ouverture du canal de Panama du futur ruineront les plateformes numériques d’aujourd’hui ?

 

 

Un grand merci, comme toujours, à Frédéric Fréry pour ses travaux et contributions qui sont autant d’opportunes invitations à la réflexion. Un très grand merci à lui pour avoir si professionnellement et gentiment pris le temps d’échanger sur le projet de ce texte et de ses remarques à son sujet.

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Associés de valeur(s).

Vous projetez de vous associer ou vous vous êtes associés pour porter votre projet vers sa réussite.

De la réalité de la communauté que scelle votre association dépend la réussite de votre entreprise. Une réelle et solide communauté de valeurs et une véritable culture partagée en sont la base. Elles sont la garantie de la résilience et du succès de votre entreprise. A vous d’en connaitre la valeur. A vous de vouloir et savoir les construire et les faire vivre.

Vous projetez votre projet entrepreneurial avec un ou plusieurs associés qui portent avec vous ce projet?

Vous vous connaissez ou du moins croyez vous connaître. Etes-vous sûrs de poursuivre le même objectif dans cette entreprise et d’être clairs et convergents sur la finalité de cette entreprise et sur sa raison d’être ?  Etes-vous certains que, face aux décisions non anticipées qui ne manqueront pas de survenir, vous saurez converger sur la décision à prendre ? Etes-vous confiants dans le fait que, face à ces situations futures et alors que dans certains cas, face à l’urgence, vous ne serez pas associés à la décision, la décision que prendront vos associés vous conviendra ?

Vous avez créé votre entreprise avec un ou plusieurs associés et votre projet, une fois passée la période de mise en œuvre du projet commun vous expose aujourd’hui à des décisions importantes et nouvelles quant aux directions à prendre pour sa poursuite ?

Etes-vous certains que ces décisions qui vont être prises par vos associés et par vous seront toujours prises en fonction de ce qui vous importe et qui a été la base et le ciment de votre association ? Ces décisions ne vont-elles pas vous éloigner du but que vous donniez initialement à votre projet et qui, pour vous, lui donne du sens ?

De nouveaux associés vous rejoignent pour poursuivre et développer le projet de votre entreprise ?

Etes-vous certains de votre choix ? En faisant le choix de ces nouveaux associés êtes-vous certains qu’ils seront porteurs des valeurs qui portent votre projet. ? Leurs propres valeurs sont et seront-elles compatibles avec la culture de votre entreprise ?

Etes –vous certains que ces nouveaux associés, eux-mêmes, ont fait le bon choix en toute connaissance de cause quant au projet que vous leur proposez. Etes-vous certains de la correspondance entre le projet que vous leur avez « vendu » et celui qu’ils ont « acheté » ?

Enfin et dans chacun de ces cas, vous vous entourez ou vous vous entourerez de collaborateurs pour donner vie à votre projet et le développer ?

Les collaborateurs d’aujourd’hui et encore plus de demain sont dans l’attente d’une autonomie et d’un cadre de travail qui permettent de combiner leur contribution au développement de l’entreprise et leur propre développement professionnel et personnel.

Dans ce contexte, êtes-vous certains que cette autonomie sera bien de nature à contribuer au développement du projet de votre entreprise ? Etes-vous sûrs d’avoir avec vos associés développé une culture d’entreprise permettant tout à la fois d’offrir  cette autonomie à vos collaborateurs qui la demandent et de la faire contribuer positivement à la finalité de votre entreprise ?

Il est clair que personne ne peut être absolument certain des choix faits dans chacune de ces situations. Ne pas s’en soucier, et ne pas tout faire pour y apporter une réponse la plus en accord avec ses propres choix et avec ceux nécessaires à la réussite de votre projet, serait inconséquent et non … sans conséquences fatalement graves.

Dans chacun des cas les risques d’une association insuffisamment assurée sont grands, voire mortels à plus ou moins long terme, pour votre entreprise.

Une dysassociation vous expose inéluctablement à la paralysie de la décision et de l’action voire à l’explosion du projet et de l’organisation qui le portait dans le bel enthousiasme du lancement de votre projet. Elle conduit inéluctablement, au mieux, à la désassociation et, au pire, à la dislocation et à la dissolution de votre entreprise avec toutes ses inévitables conséquences humaines, économiques, financières voire judiciaires.

Assurez vous face à ces risques réels et profitez de la puissance tout aussi réelle d’une association réussie.

Ces risques sont réels et leurs effets potentiels gravissimes.

Ils ne doivent pas vous inciter à ne pas profiter des possibilités que vous offre une association de qualité tant il est vrai que, comme le dit l’adage : « Seul on avance plus vite mais à plusieurs l’on va plus loin. »

 Les conflits, entre associés, sont naturels . Ils sont même profitables pour l’adaptation de votre projet entrepreneurial et son adaptation nécessaire et vitale aux évolutions de votre marché et de ses conditions.

Pour les affronter, et en tirer le meilleur parti, des repères communs sont nécessaires. Ces repères convenus entre associés sont autant d’indicateurs pour parvenir à une décision commune lorsque des bifurcations apparaissent sur le chemin si clairement repéré et tracé au lancement du projet.

Ces repères sont là pour indiquer et rappeler le but commun à atteindre et les points d’accord pour le choix du chemin vers le but partagé. Ils sont autant de valeurs convenues et partagées que chaque associé s’est engagé à respecter tout au long du chemin pour cheminer de conserve et en bonne intelligence.

Prendre la route sans s’être suffisamment interrogés avec ses compagnons de route choisis sur le but poursuivi et les façons de voyager conduiront fatalement, au mieux, à une interruption du voyage et au pire, comme cela est, alors, trop souvent le cas, à l’accident de route.

Ces repères sont nécessaires tant pour vous et vos associés que pour chacun de vos collaborateurs. Ils constituent et façonnent la culture de votre entreprise et comme tels forment le bouillon de culture des actions de votre entreprise et de son développement.

Les valeurs partagées entre associés: le bouillon de culture qui porte votre projet et sa réussite.

A bien y regarder, la culture est ce qui, face à une situation donnée, dicte notre décision. Elle est essentielle à l’action en entreprise car c’est d’elle que dépend les décisions prises quant aux actions à entreprendre. Plus cette culture sera précisément définie, et plus cette définition sera cohérente avec le but recherché et la raison d’être de votre entreprise, plus cette culture pourra être communiquée et partagée par vous, vos associés et vos équipes.

Plus cette culture sera comprise comme vecteur du projet poursuivi, plus elle sera légitime et partageable par les équipes. Plus cette culture sera partagée, plus vos collaborateurs pourront, dans un cadre ainsi culturellement délimité, contribuer en grande autonomie au succès du projet de l’entreprise.

Etes-vous certains d’être clairs personnellement et avec chacun de vos associés sur la culture de votre entreprise ? Cette culture est-elle non seulement cohérente avec vos valeurs et attentes personnelles mais également fondamentalement porteuse du projet de votre entreprise et en cohérence avec sa raison d’être ? Etes-vous certains pour votre entrepris que ses décisions, ses actions, son fonctionnement et son organisation tout comme les relations noués avec son écosystème sont effectivement et très concrètement « habités » par ces valeurs et infusées par elles.

Il n’est pas d’association productrice de valeur sans partage de valeurs. Une association est réussie par la force de son pacte culturel : l’association pour la valeur et par les valeurs.

Assurons nous, ensemble, de la nature et de la réalité de vos objectifs et des valeurs qui les portent.

Assurons, ensemble, de de leur convergence avec ceux de vos associés potentiels ou actuels.

Assurons nous, ensemble, de leur perfusion dans votre stratégie et votre gouvernance, et de proche en proche, dans l’ensemble de vos décisions tant en matière de marché que de fonctionnement et d’organisation.

Le choix et la définition explicite de ces valeurs, leur partage et leur alignement sont la planche d’appel de votre réussite. Leur non explicitation est source inéluctable d’incompréhension, de faux accords et d’inévitables divergences à plus ou moins long terme et la garantie de votre échec.

La plupart des projets échouent du fait d’une assise insuffisamment assurée sur une définition concrète et partagée des valeurs et des modèles de représentations de leurs acteurs.

Cela est d’autant plus vrai dans le cas d’association où la qualité de ce partage et de cette convergence est essentielle à la réussite du projet porté par les associés et l’entreprise.

Un travail approfondi, outillé et guidé sur la réalité de vos valeurs et sur celle de leur partage avec vos associés vous garantira de pouvoir construire tant votre stratégie que votre gouvernance (votre hard) sur un ensemble de valeurs partagées (votre soft).

Ce travail est la garantie de l’efficacité de votre association. Comme tel il est le préalable à la définition de votre stratégie et de la gouvernance de votre organisation qui portera votre projet.

Ce travail est essentiel et urgent tant il est vrai que ces valeurs explicites et partagées donneront, en étant réellement incarnées par les associés et l’ensemble de l’équipe, toute leur force à votre organisation et à son fonctionnement.

Votre « soft » (les valeurs et la culture de votre organisation) sera le fondement de votre « hard » (sa structure et son fonctionnement).

Votre « hard » ne sera véritablement « hard » et donc solide que s’il repose sur un « soft » de valeur(s) et s’il en est l’incarnation.

La culture et la réussite de votre entreprise en dépendent.

RéSolutions vous accompagne dans ce travail essentiel de définition et de validation des fondamentaux de votre décision d’association.

RéSolutions vous accompagne dans sa configuration très concrète pour en faire le fondement de la raison d’être de votre entreprise, de sa stratégie et de sa gouvernance en alignement avec la culture de votre entreprise.

Sa démarche très concrète et « confrontante » vous permet d’éviter les échecs trop souvent rencontrés par les projets de valeurs et de culture d’entreprise. En axant les travaux de ses deux étapes sur le processus de décision de votre projet et de l’entreprise qui le porte, ce « soft » est bien au fondement du « hard » de votre entreprise et en assurera toute la solidité, sa résilience et sa capacité d’adaptation garante de son développement.

Vous percevez l’importance de ce « soft » mais n’êtes pas encore convaincus qu’il peut et doit être au cœur de votre « hard » ? Vous hésitez, au vu, de démarches que vous avez initiées dans ce sens et qui, par leur inconsistance et leurs approches « hors sol » n’ont pas abouti ? Parlons en.

 

Quelques repères pour l’action :

Cultivons notre Vision !

Culture et valeurs d’entreprise

De l’incarnation des valeurs : le « soft » au fondement du « hard »

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Vous souhaitez que la valeur de votre entreprise soit maximale ?

Vous vous souciez de la valeur de votre entreprise au moment de sa transmission et souhaitez qu’elle soit maximale ?

Etes-vous sûrs qu’il n’est pas trop tard pour vous en soucier ?

Il est de pur bon sens de ne pas attendre d’être malade pour regretter de n’avoir pas fait tout le sport nécessaire ou observer une hygiène de vie garante d’un bon électro cardio gramme une fois l’âge venu. Or c’est trop souvent le cas en matière d’entreprise pour qui se soucie de la valeur de son entreprise au moment de sa mise en vente.

Pour l’entrepreneur, naturellement fier de son « bébé » auquel il a bien souvent consacré toute son énergie et qui pour certains est l’œuvre d’une vie, il est plus que probable que la désillusion soit au rendez-vous de cet intérêt tardif.

La dure réalité de la transmission d’entreprise et de ses difficultés aura vite fait de remettre en cause la beauté dudit « bébé » en confrontant l’entrepreneur au manque d’attractivité et à la difficulté de faire partager la beauté du « bébé » chéri.

Plus d’une entreprise sur deux ne trouve pas preneur au moment de sa transmission souhaitée.

C’est là un sujet majeur économique et sociétal.

La démographie des papys boomers entrepreneurs aidant, 700 000 entreprises vont se trouver sur le marché de « l’adoption » dans les 10 années à venir.

Alors que, dès à présent, plus de la moitié de ces entreprises ne trouvent pas repreneurs la déferlante démographique qui gronde est l’annonce d’un redoutable tsunami.

Des bleus à l’âme et … au compte en banque.

Constater au terme d’une aventure entrepreneuriale que son entreprise ne trouve pas preneur et ne vaut littéralement pas un sous est un bel accroc à son ego d’entrepreneur.

Le malheur est que ce n’est pas seulement « littéralement » mais bien également « financièrement » que son entreprise risque alors de ne pas valoir un euro.

 Seule la valeur que votre entreprise aura aux yeux de son éventuel repreneur dicte la valeur de votre entreprise.

Cela est une évidence qui devrait crever le regard de tous.

Cette valeur doit s’évaluer au regard des attentes et besoins du repreneur potentiel et de l’intérêt que votre entreprise représente pour lui. « Intérêt » au sens premier et financier du terme. S’il achète votre entreprise c’est dans la perspective des intérêts qu’elle lui servira dans le futur.

Aussi, en changeant de perspective, revêtez les habits du repreneur et chaussez ses escarpins.

Quel est l’entrepreneur qui aurait un intérêt à reprendre votre entreprise, dans quel but et pour quel profit ?

Soyez le stratège de votre repreneur …

Si vous êtes capable d’identifier pour cet entrepreneur une stratégie qui lui permettra de réussir en rachetant votre entreprise, vous avez gagnez ! La valeur de votre entreprise sera à la hauteur de la valeur du projet de ce repreneur.

Cette démarche vous sera d’autant plus profitable qu’elle vous permettra d’identifier les manques actuels de votre entreprise pour servir au mieux la stratégie de votre repreneur futur et l’opportunité de les combler en prévision de sa transmission.

Dans cette visée, il convient d’anticiper la transmission de votre entreprise le plus tôt possible. Donnez-vous le temps nécessaire (de l’ordre de trois à cinq ans avant votre recherche)  pour mener ces actions et leur permettre de porter leurs effets. A défaut, vous courrez le risque de n’avoir aucun candidat au moment de mettre en vente ou de devoir brader votre entreprise à celui ou celle qui, éventuellement, pourrait être intéressé(e).

 … avec l’heureuse surprise de découvrir que la stratégie de votre repreneur pourrait bien être la vôtre.

Cette étape du cycle de vie de toute entreprise est une belle (et dernière ?) opportunité pour l’entrepreneur d’une salutaire réflexion stratégique.

Une fin de carrière d’entrepreneur n’est pas forcément et toujours synonyme d’un dynamisme renouvelé. La tentation peut être naturelle de s’en remettre, l’âge aidant, à l’habitude et aux recettes et choix anciens.

Se trouvé « contraint », trois ou cinq ans avant son retrait, à poser un regard stratégique sur son entreprise est la promesse d’une belle redynamisation tant pour l’entrepreneur que pour toute son entreprise.

Il se peut même, et les cas ne sont pas si rares, où challengé par ce nouveau projet que vous décidiez de garder le manche !

 De la transitivité de l’attention stratégique à porter à son entreprise.

De la stratégie de votre repreneur, à la stratégie de vos cinq dernières années d’entrepreneur, à la stratégie des cinq années précédentes, à la str….(etc).

Les Chambres de Commerce et d’Industrie avouent leur impuissance à trouver des repreneurs aux trop nombreux entrepreneurs qui viennent frapper à leurs portes sans avoir anticipé et préparé cette transmission. C’est là une douloureuse preuve de l’importance de cette réflexion stratégique et de tout le profit qu’il y a à la mener suffisamment tôt… et à mettre cette stratégie à exécution.

Pourquoi, dès lors, ne pas reconnaitre que cette démarche est nécessaire aux différents stades du cycle de vie de l’entreprise.

Parler de stratégie à des entrepreneurs de TPE ou de PME peut les faire fuir tant cela peut leur paraitre réservé aux stratèges qui ne sauraient exister que dans les grands groupes.

Le problème est que bien peu sont capables de définir ce qu’est une stratégie. Ce que nous venons de décrire comme nécessaire en cas de préparation d’une transmission s’applique de la même façon à toute étape de trois à cinq ans de la vie de l’entreprise.

Se placer, à chacune des étapes de la vie de votre entreprise, dans le regard intéressé et « concupiscent » d’un éventuel repreneur trois à cinq ans après vous aidera à définir votre stratégie et à préserver et développer la valeur de votre entreprise.

 Voir … du haut des talons de votre repreneur.

Il est conseillé pour un entrepreneur, en pur bon sens (mais un bon sens non toujours partagé), de considérer son offre commerciale faite à ses clients en se plaçant dans les chaussures de ces derniers. Du haut des talons de ses clients, il verra les manques de son offre et autant d’opportunité de l’améliorer et de la faire évoluer en renforçant la valeur que lui accorderont ses clients potentiels.

Fort de ce constat, il n’est que de l’appliquer non seulement aux produits et services proposés par votre entreprise mais à votre entreprise dans son ensemble en la regardant par les yeux de son repreneur. Et plus la convoitise voire la concupiscence de ce repreneur sera grande plus sera grande la valeur de votre entreprise.

Si le client est bien celui qui fait vivre votre entreprise, considérez que c’est son repreneur qui en fixe la valeur et en assurera la survie et le développement futur.

Engagez résolument le pronostic vital de votre entreprise.

Toute entreprise est un organisme vivant.

Vous en êtes l’entrepreneur et il vous revient d’engager son pronostic vital : « engager » au sens propre et actif du terme qui est d’en prendre activement la responsabilité et de tout faire pour en assurer la vitalité, sa survie et son développement.

A vous par votre stratégie et son exécution d’en garantir sa survie et son développement. A défaut sinon, de voir … son pronostic vital engagé. Un pronostic dont la réalisation ne fait alors guère de doute dans ce cas.

Lors de l’achat d’un bien immobilier il n’est que deux conseils qui vaillent :

  1. Etre sûr, à la mesure de ses moyens, d’avoir envie et plaisir d’y habiter et
  2. S’assurer que ce logement trouvera facilement (re) preneur.

En réchauffant et couvant votre entreprise (et cela dès le stade de son projet) du regard concupiscent de son repreneur vous lui assurez les meilleures chances et garantie de croissance et de valeur.

En synthèse :

1. Vous êtes fier de votre bébé et voulez en tirer le meilleur prix alors que le moment de vous retirer approche.

2. Attention vous risquez d’être déçus.

3. La preuve : plus de la moitié des entreprises ne trouve pas repreneur.

4. Cela va empirer avec le tsunami des papys boomers entrepreneurs.

5. Votre entreprise n’a de valeur que dans le regard de son repreneur potentiel et
de la stratégie qu’elle va lui permettre de mener à bien.

6. Apprenez à la voir avec son regard.

7. Quels sont ses besoins et en quoi votre entreprise y répond-elle ?

8. En fonction de ses besoins non couverts par votre entreprise, quels écarts
travailler pour en améliorer la valeur ?

9. Anticipez suffisamment tôt (de trois à cinq ans avant de transmettre votre
entreprise) pour que vos actions aient le temps de porter leurs effets.

10. La transivité de l’attention stratégique fait qu’il n’est pas optimal de
n’attendre que cette dernière étape du cycle de vie de votre entreprise pour
s’en soucier.

11. Il peut vous sembler naturel (et encore pas à tous) qu’il convient de voir avec
les yeux du  client la valeur de vos produits et services proposés. Il l’est
beaucoup moins de voir son entreprise avec regard de son repreneur. C’est
pourtant bien ce regard (et sa concupiscence) qui fait la valeur de votre
entreprise et de votre projet entrepreneurial.

12. Par votre réflexion stratégique et sa mise en œuvre résolument, engagez le
pronostic vital de votre entreprise et assurez sa survie et son développement au
risque sinon … de voir son diagnostic vital engagé.

 

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Renvoyons les se rhabiller !

Le buzz des réseaux sociaux font des modes managériales et non des innovations. Seule leur adoption par un nombre significatif d’entreprises est la preuve de l’innovation et atteste de sa réponse à un besoin réel.

Innovations ? Inventions ? Modes ?

Il n’est pas insignifiant de rappeler que ce qui fait la différence entre une invention et une innovation est le fait qu’une innovation est une invention qui, ayant trouvé son marché, est adoptée et mise en œuvre par ceux pour qui cette invention est apporteuse de valeur. Alors que dire des auto proclamées « innovations managériales » qui font le buzz dans les réseaux sociaux si ce n’est qu’elles ne sont, pour la plupart, que de simples modes managériales et que le sort de toute « mode » est d’être rapidement « démodée ».

Loic Le Morlec conclue l’article qu’il consacre à ces « innovations managériales » par cette interrogation : « Avec des réseaux sociaux où désormais la qualité d’une innovation managériale s’évalue au niveau de buzz qu’elle a généré, le besoin de définir une nouvelle méthodologie d’étude est plus que jamais d’actualité. »

L’habit qui vous va bien.

La meilleure méthodologie pour l’entreprise confrontée à une nouvelle mode est de savoir répondre à la même question que celle que devrait se poser tout acheteur d’un nouveau vêtement : « est-ce qu’il va m’aller ? » et à la question professionnelle de la vendeuse soucieuse du besoin de son client : «  vous voulez le mettre avec quoi et dans quelle occasion ? ». Cette méthodologie réside avant tout, pour l’entreprise, dans une stratégie clairement affirmée et dans l’analyse des conditions de la réussite de sa mise en place. Alors ne cédez pas à la mode mais assurez vos que vous endossez le bon habit… celui qui vous va bien et .. qui loin ne vous gêner dans vos mouvements vous donne de l’allure et de l’allant.

Renvoyons se rhabiller les modes managériales au vestiaire des fausses prétendantes au statut d’innovation.

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Vous n’y croyez plus. Et si la reconversion n’était pas la solution ?


La reconversion professionnelle en pleine reconversion.

La reconversion professionnelle est un mouvement naturel et traditionnel de re génération du système productif.  Mais gardons-nous de ne pas y regarder de plus près et de ne pas y déceler aujourd’hui un mouvement qui brasse, de moins en moins silencieusement, le monde du travail. Une houle grosse potentiellement d’une lame de fond dévastatrice.

Par leurs motivations ces reconversions sont autant de mise en garde et d’appel à un changement tant des croyances, des valeurs que des pratiques. Il y a lieu de s’interroger sur la pertinence de parler encore de « reconversions » quand leur motivation est grandement et majoritairement le rejet d’un modèle auquel ces « reconvertis » n’ont aucune envie de retourner. Tirons les enseignements de ce rejet et de l’inadaptation croissante non tant des activités qui sont quittées que des modes d’organisation, de management, et plus globalement du mode de vie que notre modèle offre aujourd’hui aux nouvelles générations.

« Les reconversions » un terme impropre à rendre la réalité qu’il recouvre et l’importance de ce qui est en train de se jouer.

Alors que les unes de la presse et le buzz des réseaux sociaux mettent en avant « la Grande démission » et maintenant le« Quiet quitting » il est remarquable que les reconversions n’intéressent guère. Seuls quelque rares sujets au journal TV les évoquent montrant un « haut diplômé » tout heureux de pétrir sa pâte à pain et de vendre sa production bio au marché. Et pourtant à y regarder de près ces reconversions interrogent. Elles sont d’ampleur et de nature diverse mais toutes convergent aujourd’hui dans leurs motivations. Ces dernières questionnent grandement à la fois le monde de l’entreprise et de nos systèmes d’enseignement et de formation professionnelle et plus fondamentalement nos modes de vie.

Derrière le vocable de « reconversion » se cachent des réalités bien différentes, qui par simplification peuvent être rangées en deux grandes catégories :

Les reconversions contraintes : Traditionnellement le terme rend compte des adaptations des métiers et des emplois en réponse aux évolutions d’une économie traversée par des tendances lourdes. Ces adaptations sont rendues nécessaires, entre autres, par les évolutions technologiques, les effets de la mondialisation et les évolutions des attentes du marché ou de la société. Chacun sait, ou devrait savoir, aujourd’hui qu’il devra au cours de sa carrière évoluer dans ses activités au risque sinon que son activité évolue sans lui.

Ces reconversions « contraintes » peuvent avoir des effets dramatiques dans certaines situations pour qui s’y trouve acculé sans y avoir été préparé.

Les reconversions voulues et recherchées : Elles concernent toutes celles et ceux qui , sans qu’ils y soient contraints par une évolution extérieure et impérieuse, décident de leur propre chef de changer d’activité. Antoine Dain y consacre son travail de thèse et en rend compte dans un article: « Ces bac+5 qui se tournent vers l’artisanat ».

Selon le troisième baromètre de la formation et de l’emploi Centre Inffo/CSA, mentionné dans  l’article « 21 % des personnes actives préparaient une reconversion en janvier 2022, auxquelles on peut ajouter les 26 % qui déclaraient en envisager une à terme. »

Ces chiffres sont tout à fait cohérents avec d‘autres études qui montrent que près de la moitié des actifs français auront changé d’emploi dans les 5 ans à venir.

C’est là un fait qui peut paraître à beaucoup bien connu et désormais banal. Apparemment du moins, car combien l’ont véritablement intégré et combien s’y préparent réellement et efficacement, non seulement en se dotant d’une compétence professionnelle nouvelle mais en se préparant à devoir changer de manière répétitive tout au long de leur vie. Chacun de nous sait, ou devrait savoir, qu’il va mourir un jour mais combien ont la sagesse de vivre en intégrant totalement et positivement cette dimension ?

Notons surtout qu’une dimension nouvelle apparaît derrière cette apparente banalité de reconversion adaptative inéluctable.

La lecture de l’étude du baromètre de la formation et de l’emploi note en conclusion de la partie consacrée à la reconversion que  86% des 21% des personnes en reconversion et des 26% de celles qui en envisagent une reconversion motivent cette reconversion par le « besoin de ses rapprocher de leur valeur ou d’une de leur passion ».

Cela fait donc qu’aujourd’hui, 40 % de la population active française ne se reconnaît plus dans les valeurs de leur emploi actuel et que cet emploi tenu jusque-là ne leur permet pas de se passionner !

A la lumière d’un tel chiffre, la reconversion change alors de tonalité et de nature.

Elle y trouve une résonnance tout à fait particulière au moment où la valeur travail est questionnée plus que jamais.

Du « désengagement » dénoncé à la réalité de « la grande démission » et du « quiet quitting ».

Il est instructif d’analyser la succession de ces trois phénomènes et de voir comment nous sommes passés d’un frémissement annonciateur à une déferlante désormais bien réelle. Parcourons tout le cycle parcouru de l’émergence d’un signal faible à l’onde de choc de la tendance lourde. Une déferlante qui est, dans le monde du travail, la résultante inévitable de le non (réelle) prise en compte et du non traitement des symptômes annonciateurs.

Après que nombre d’articles, le livres et de conférence ont depuis des années alerté et dénoncé la faiblesse de l’engagement en entreprise, le focus à la sortie du confinement a été mis d’abord sur la « grande démission » et maintenant sur le « quiet quitting » deux termes qui font aujourd’hui le buzz.

Une réalité dont on ne peut désormais douter et dont l’ampleur est de nature à ébranler le monde de l’entreprise (La grande démission) et à en saper les fondements (le quiet quitting).

Bien qu’apparemment aucune étude avérée ne permette de valider ces chiffres, il est avancé que le quiet quitting concernerait un tiers des salariés. Ce chiffre paraît cohérent et vraisemblable quand on le rapproche des chiffres évaluant le désengagement au travail à 33% (cf., par exemple, l’étude Choosemycompany et HappyIndex®AtWork.)

D‘une « reconversion rustine » à la prise en compte d’une « conversion nouvelle »

Attention à ce que, si l’on ne prend pas garde à cette très sérieuse mise en garde, la reconversion et les efforts et ressources qui y sont consacrés, ne reviennent pas à une simple formation à une nouvelle activité. Cela ne reviendrait qu’à regonfler, pour un temps, un pneu qui fuit ou à apposer une rustine sur un corps social qui fuit insidieusement. Mais est-ce si insidieusement que cela quand ce corps social perd au minimum 40 % de sa motivation et de son engagement. Une rustine qui obligera rapidement à devoir prochainement chercher à mobiliser et à adapter à nouveau.

La cause à traiter, au-delà de l’apprentissage de nouvelles compétences et de nouveaux métiers, est bien l’éloignement grandissant entre des systèmes de croyances et de valeurs et des passions qui cherchent (au moins en intention) à s’exprimer.

L’on n’est plus dans un simple ajustement d’activités mais bien dans un changement de croyances, de représentations et d’aspirations.

Des mots pour exprimer une réalité nouvelle et naissante.

Il est intéressant de s’intéresser aux mots et de s’attacher à leur donner leur sens exact en la matière. On parle dans ce contexte et par habitude de « reconversion ».Reconversion est le vocable traditionnellement utilisé pour les reconversions d’activités, « les reconversions contraintes » comme c’est le cas des reconversions industrielles.

Que 40% des actifs évoquent la volonté de se rapprocher de leurs valeurs et de leur passion dans leur activité future conduit à se poser la question du bon mot pour nommer cette situation.

Un changement d’aspirations que ne rend pas le mot de « reconversion ».

Le sens premier du mot « reconversion » évoque un retour à une situation antérieure. Le mot convient parfaitement pour son usage traditionnel de « reconversion contrainte » puisque ce qui est, alors, visé est le retour à l’emploi. Par contre il ne convient plus dans le cas des « reconversions voulues et recherchées». Dans ce cas, ce n’est pas un retour à la situation antérieure qui est recherchée parce que c’est précisément cette situation antérieure qui est fuie.

Le sens orignal du terme « convertir » renvoie au religieux et à l’entrée dans une « religion ». Par la motivation évoquée par ces reconvertis en acte ou ces reconvertis en pensée, aucun d’eux n’aspire à revenir dans la « religion » que précisément ils abjurent. Si le terme de religion peut paraître fort, il est employé à dessein pour souligner qu’il est bien question dans le cas évoqué d’une aspiration à un changement de croyances et de pratiques.

Plutôt que de « reconvertis » n’est-ce pas plutôt de « nouveaux convertis » dont il faudrait parler ?

Des nouveaux convertis à une religion nouvelle. Une « religion » faite de croyances, de valeurs et de pratiques nouvelles, en écart avec celles traditionnellement pratiquées dans le monde du travail d’aujourd’hui. Il n’est que de rappeler, de plus, que bien souvent ces « reconversions » sont faites en rejoignant de nouvelles « communautés.

Ainsi, ces « nouveaux convertis » changent-ils fondamentalement plus de mode de vie que d’activité.

L’article Daniel Dain évoque la question du déclassement qui accompagne souvent de telles (re) conversions et soulignent que nombre de ces (re) convertis ne l’envisagent pas sous cette dimension. C’est pour eux une façon d’être « hors classe ». Il n’est pas anodin et cela prête à sourire de mentionner que ce terme d « Hors Classe » est précisément dans le monde de l’entreprise ou de l’administration le summum de la classification, une sorte de nirvana.

 Rappelons que la motivation principale et désenchantée invoquée ne concerne pas, selon ce baromètre, uniquement les reconversions voulues et recherchées mais bien toutes les reconversions.

Il serait tentant de voire en ces « reconvertis non contraints » de doux rêveurs voire des enfants gâtés qui peuvent s’offrir à bon compte une nouvelle vie après avoir profités des meilleures formations et parfois (souvent ?) de postes valorisés socialement et hautement rémunérateurs. Gardons-nous en.

D’une part, ce serait nier les difficultés et dans certains cas, et très souvent, le courage qu’il faut pour décider de changer de vie et d’en changer effectivement.

Ce serait, de plus, ignorer que cette motivation invoquée est également partagée par les « reconvertis contraints. » et témoigne d’un mouvement général de divergence.

Ce serait, au final, ne pas voir que ces motivations et les décisions auxquelles elles conduisent sont la traduction d’une fracture entre deux mondes. Deux mondes dont les représentations – et donc les possibilités d’échange et de collaboration, s’éloignent de plus en plus. Deux mondes qui s’écartent l’un de l’autre à l’exemple d’une dérive des continents.

La géologie nous apprend que la divergence et l’éloignement de deux plaques tectoniques provoquent l’effondrement d’une faille propice terrain d’éruptions volcaniques sous- marines.

Alors après l’écume de la vague émergente du « désengagement », la vague et la déferlante de la « grande démission » et du « quiet quitting », voit-on désormais pointer la promesse d’éruption volcanique et son tsunami ?

« Bienvenue dans Votre Futur Voulu, Résolument »

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En quête de sens : quel sens ? quelle quête ?

 

Comme le rappelle dans un post Fabienne Le Drenn en citant Bpifrance Le LAB : « la Quête de sens est une des 8 Mégatrends du monde « d’après crise » et devrait donc s’installer durablement ». Mais de quel sens et de quelle quête parle-t-on ?

En devenant une quasi formule « la quête de sens » si ardemment revendiquée aujourd’hui recouvre, selon moi, deux notions qu’il peut être contreproductif de ne pas distinguer. Dans une première dimension cette quête de sens porte sur le sens que chacun veut donner à sa vie. Une dimension existentielle qui est et doit être et demeurer de la seule responsabilité de chacun. La seconde dimension porte, pour ce qui est du domaine de l’entreprise, sur le sens qui est donné à l’activité de chacun de ses collaborateurs et que chacun des collaborateurs peut trouver en les réalisant. C’est là, comme le soulignent justement Charles-Henri Besseyre des Horts et Fabienne Neveux dans leur article « Ala recherche du sens perdu » le domaine de la contribution. Ce qui est important c’est de préciser et de rendre clair à chacun des collaborateurs en quoi son action contribue au projet de l’entreprise et en quoi il participe à sa réussite.

Une quête de sens et/ou une quête de contribution ?

Pour ma part et sachant qu’appeler de la même façon deux concepts différents ne peut que prêter à la confusion, je préfère réserver l’appellation « Quête de sens » à la dimension existentielle et propose pour la seconde dimension de parler de « Quête de contribution ».

Cette différenciation n’est pas neutre sachant que la première dimension relève d’une recherche individuelle de chacun et que la seconde met en œuvre à la fois le souhait du collaborateur de contribuer et dépend pour son expression des conditions mises en œuvre par l’entreprise pour permettre et optimiser cette contribution.

Une très forte quête de contribution

S’il n’est pas de la responsabilité de l’entreprise de répondre à la première dimension, il devrait l’être de la seconde. Chacun des collaborateurs a le souhait (et de plus en plus) de contribuer, c’est à dire, au sens propre du terme, « apporter son tribu à l’œuvre commune ».

Le désamour récemment illustré des Français pour les institutions politiques, et le refus de contribuer à cette vie politique dont témoignent les 13 millions d’abstention aux dernières élections présidentielles, traduisent non, un refus de s’engager et de participer mais, bien au contraire, une demande et une soif de contribution qui, pour beaucoup, ne s’envisage que localement comme condition de voir et de bénéficier des effets de cette contribution.

Cette demande de contribution est forte. Elle est « essentielle », ici encore au sens propre du terme, comme j’en témoigne dans l’article « Je contribue donc j’existe ».

Cette demande forte de contribution, qui est présente dans la société au sens large, se traduit, bien naturellement, par la même exigence forte et nouvelle en entreprise. Une demande à laquelle l’entreprise se doit de répondre.

Les trois éléments de réponse de l’ entreprise à cette forte quête :

Cela requière !

1)     Une officialisation de l’œuvre commune (la raison d’être de l’entreprise),

2)     Un mode de fonctionnement impliquant et responsabilisant basé notamment sur la subsidiarité qui donne l’autonomie de contribuer dans la mesure de ses compétences et         de ses pouvoirs et qui permet au collaborateur de s’investir (se mettre dans) dans son        travail.

3)     Une reconnaissance réelle et valorisée de cette contribution (tant par soi-même que par  les autres : employeur, collaborateurs, clients,…). Il y va de la fierté personnelle et         professionnelle du collaborateur et de sa fierté d’appartenance.

Trois leviers qu’il est de la responsabilité et de l’intérêt de l’entreprise d’actionner encore davantage.

Avouons que chacun de ces trois leviers n’est, encore trop souvent, qu’imparfaitement actionné. Les entreprises, pour la plupart, ont encore, dans leur maîtrise, de fortes marges de progression.

L’entreprise peut et doit répondre très pragmatiquement à cette quête de contribution sans se perdre dans un vain combat « existentiel » qui n’est pas le sien.
L’entreprise doit s’y employer dans son propre intérêt et indépendamment de toute justification morale ou moralisante. Chacun de ces trois leviers contribue, en effet, directement à l’engagement, à la créativité, à la pertinence et donc à l’efficience de l’action de chacun des collaborateurs et de son action globale.
Le sens dans sa dimension existentielle est une affaire personnelle qui relève et doit relever du choix de chacun.
A chacun, à titre personnel, de faire ses choix quant au projet auquel il décide de consacrer son activité. Professionnellement, il appartient à chacun de rejoindre l’entreprise (au sens large) dont les valeurs et le projet correspondent à sa propre exigence de sens. Il est de la responsabilité de la société au sens large notamment par l’éducation familiale et publique, d’aider chacun à faire ces choix.
A chacun de choisir le sens qu’il entend donner (ou non) à sa vie. Exiger de

l’entreprise qu’elle donne ce sens reviendrait à abdiquer cette responsabilité hautement personnelle.

Chaque entreprise, par sa raison d’être, propose un sens, celui de son projet entrepreneurial. A chacun de nous de faire ses choix et de les assumer en choisissant notamment l’entreprise et l’activité à laquelle il décide de se consacrer.

La réponse que l’entreprise fera à cette forte demande de contribution est déterminante. Elle permettra, en rendant contributeur chaque collaborateur, de permettre à chacun de trouver et de donner du sens à son travail.

En réponse à cette demande l’entreprise doit permettre et optimiser cette contribution de chacun de ces collaborateurs. En le faisant, l’entreprise permettra d’optimiser le recouvrement entre les deux dimensions de cette quête de sens (sa dimension existentielle et sa dimension contribution) en permettant au collaborateur de contribuer pleinement par son

travail, à hauteur de ses ambitions et de ses moyens au développement et à la réussite de son entreprise.

On ne résiste pas à une vague. On la prend ou on la subit.

Alors que cette demande participe à l’une des 8 mégatrends citées par PBI, il est essentiel que l’entreprise prenne cette vague en y répondant concrètement à l’opposé des modes de management qui sont encore pour beaucoup à l’œuvre aujourd’hui. Y résister est la garantie, comme pour un surfer ignorant de se voir éjecter et de boire la tasse.

Mais, comme dans toute quête, ne donne qui veut et selon ses moyens !

Il a fallu (ce qui est un comble) une loi (la loi PACTE 2019) pour rappeler aux entreprises l’opportunité de se doter d’une raison d’être (le sens donné à son existence) !

Il n’est heureusement pas besoin d’une loi pour que chacun de nous fasse (ou non) le choix de sa propre raison d’être et d’orienter (ou non) son action sur ce cap !

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Attendez-vous ce que diront de vous vos clients ?

Pouvez-vous me rappeler la question ?

J’ai pour habitude de demander aux entrepreneurs que j’accompagne de résumer en une phrase ce qu’ils aimeraient que leurs clients disent de leur entreprise. Comment aimeraient-ils que ces clients parlent, en une phrase, de leur entreprise ? Cette phrase est importante. Elle n’a pas pour but de réchauffer l’ego de l’entrepreneur mais se veut l’exacte expression de sa raison d’être.

Faites l’exercice et vous verrez que la réponse ne vient pas naturellement… ni facilement. C’est, en effet, tout le travail de clarification de cette raison d’être de l’entreprise et de sa promesse au marché qui est en jeu dans cette phrase. Il convient alors de s’assurer que cette phrase est bien « globalement » la même que celle exprimée par les équipes.

Entendez-vous l’écho ?

En effet, la réponse à cette question ne vaudra et n’aura, au sens propre du terme, de valeur que si elle est également celle de l’ensemble de vos équipes.

Là encore, faites l’exercice. Il est probable que ces réponses, lorsque vous en obtiendrez et si vous en obtenez, ne feront que lointainement écho à votre propre réponse.

Alors, si en plus le client s’en mêle !

Ma seconde question à ces entrepreneurs, dans les rares cas où j’obtiens une réponse claire et réellement investie par l’entrepreneur, est de me dire de quelle phrase pense-t-il que ses clients qualifient son entreprise lorsque ces clients en parlent entre eux ? Il est rare que ces deux phrases concordent.

Elles ont d’ailleurs d’autant moins l’occasion de concorder que souvent ni l’une ni l’autre ne sont réellement investies en y consacrant toute la nécessaire attention.

Un dommageable défaut d’intention et d’attention.

Or c’est précisément et tout simplement mais fondamentalement dans ces deux phrases (ce que vous voudriez que vos clients disent de votre entreprise et ce que vos clients disent de vous) et dans leur exacte rencontre que se loge l’un des éléments clé de la réussite entrepreneuriale.

Comment s’étonner que vos clients pensent et disent ce qu’ils veulent de votre entreprise, sans que vous le sachiez, si vous n’êtes pas à l’origine de ce que vous voudriez qu’ils en disent ?

Comment s’étonner que vos clients pensent et disent ce qu’ils veulent de votre entreprise si vos équipes, qui n’en savent mais, ne portent pas ce message en l’incarnant dans leurs prestations au marché ?

Comment s’étonner que vous ne sachiez pas ce que vos clients pensent et disent de votre entreprise si, en plus, vous ne vous souciez pas de le savoir.

Faites que votre intention soit au cœur de votre attention…. et de celle de vos équipes et donc de clients.

Alors, à bon entendeur, attendez-vous donc à ce que vos clients diront de vous.

 

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Associés de valeur(s)

Vous projetez de vous associer ou vous vous-êtes associés pour porter votre projet vers sa réussite.

De la réalité de la communauté que scelle votre association dépend la réussite de votre entreprise. Une réelle et solide communauté de valeurs et une véritable culture partagée en sont la base. Elles sont la garantie de la résilience et du succès de votre entreprise. A vous d’en connaitre la valeur. A vous de vouloir et savoir les construire et les faire vivre.

Vous projetez votre projet entrepreneurial avec un ou plusieurs associés qui portent avec vous ce projet?

Vous vous connaissez ou du moins croyez-vous connaître. Etes-vous sûrs de poursuivre le même objectif dans cette entreprise et d’être clairs et convergents sur la finalité de cette entreprise et sur sa raison d’être ?  Etes-vous certains que, face aux décisions non anticipées qui ne manqueront pas de survenir, vous saurez converger sur la décision à prendre ? Etes-vous confiants dans le fait que, face à ces situations futures et alors que dans certains cas, face à l’urgence, vous ne serez pas associés à la décision, la décision que prendront vos associés vous conviendra ?

Vous avez créé votre entreprise avec un ou plusieurs associés et votre projet, une fois passée la période de mise en œuvre du projet commun vous expose aujourd’hui à des décisions importantes et nouvelles quant aux directions à prendre pour sa poursuite ?

Etes-vous certains que ces décisions qui vont être prises par vos associés et par vous seront toujours prises en fonction de ce qui vous importe et qui a été la base et le ciment de votre association ? Ces décisions ne vont-elles pas vous éloigner du but que vous donniez initialement à votre projet et qui, pour vous, lui donne du sens ?

De nouveaux associés vous rejoignent pour poursuivre et développer le projet de votre entreprise ?

Etes-vous certains de votre choix ? En faisant le choix de ces nouveaux associés êtes-vous certains qu’ils seront porteurs des valeurs qui portent votre projet. ? Leurs propres valeurs sont et seront-elles compatibles avec la culture de votre entreprise ?

Etes –vous certains que ces nouveaux associés, eux-mêmes, ont fait le bon choix en toute connaissance de cause quant au projet que vous leur proposez. Etes-vous certains de la correspondance entre le projet que vous leur avez « vendu » et celui qu’ils ont « acheté » ?

Enfin et dans chacun de ces cas, vous vous entourez ou vous vous entourerez de collaborateurs pour donner vie à votre projet et le développer ?

Les collaborateurs d’aujourd’hui et encore plus de demain sont dans l’attente d’une autonomie et d’un cadre de travail qui permettent de combiner leur contribution au développement de l’entreprise et leur propre développement professionnel et personnel.

Dans ce contexte, êtes-vous certains que cette autonomie sera bien de nature à contribuer au développement du projet de votre entreprise ? Etes-vous sûrs d’avoir avec vos associés développé une culture d’entreprise permettant tout à la fois d’offrir  cette autonomie à vos collaborateurs qui la demandent et de la faire contribuer positivement à la finalité de votre entreprise ?

Il est clair que personne ne peut être absolument certain des choix faits dans chacune de ces situations. Ne pas s’en soucier, et ne pas tout faire pour y apporter une réponse la plus en accord avec ses propres choix et avec ceux nécessaires à la réussite de votre projet, serait inconséquent et non … sans conséquences fatalement graves.

Dans chacun des cas les risques d’une association insuffisamment assurée sont grands, voire mortels à plus ou moins long terme, pour votre entreprise.

Une dysassociation vous expose inéluctablement à la paralysie de la décision et de l’action voire à l’explosion du projet et de l’organisation qui le portait dans le bel enthousiasme du lancement de votre projet. Elle conduit inéluctablement, au mieux, à la désassociation et, au pire, à la dislocation et à la dissolution de votre entreprise avec toutes ses inévitables conséquences humaines, économiques, financières voire judiciaires.

Assurez-vous face à ces risques réels et profitez de la puissance tout aussi réelle d’une association réussie.

Ces risques sont réels et leurs effets potentiels gravissimes.

Ils ne doivent pas vous inciter à ne pas profiter des possibilités que vous offre une association de qualité tant il est vrai que, comme le dit l’adage : « Seul on avance plus vite mais à plusieurs l’on va plus loin. »

 Les conflits, entre associés, sont naturels . Ils sont même profitables pour l’adaptation de votre projet entrepreneurial et son adaptation nécessaire et vitale aux évolutions de votre marché et de ses conditions.

Pour les affronter, et en tirer le meilleur parti, des repères communs sont nécessaires. Ces repères convenus entre associés sont autant d’indicateurs pour parvenir à une décision commune lorsque des bifurcations apparaissent sur le chemin si clairement repéré et tracé au lancement du projet.

Ces repères sont là pour indiquer et rappeler le but commun à atteindre et les points d’accord pour le choix du chemin vers le but partagé. Ils sont autant de valeurs convenues et partagées que chaque associé s’est engagé à respecter tout au long du chemin pour cheminer de conserve et en bonne intelligence.

Prendre la route sans s’être suffisamment interrogés avec ses compagnons de route choisis sur le but poursuivi et les façons de voyager conduiront fatalement, au mieux, à une interruption du voyage et au pire, comme cela est, alors, trop souvent le cas, à l’accident de route.

Ces repères sont nécessaires tant pour vous et vos associés que pour chacun de vos collaborateurs. Ils constituent et façonnent la culture de votre entreprise et comme tels forment le bouillon de culture des actions de votre entreprise et de son développement.

Les valeurs partagées entre associés: le bouillon de culture qui porte votre projet et sa réussite.

A bien y regarder, la culture est ce qui, face à une situation donnée, dicte notre décision. Elle est essentielle à l’action en entreprise car c’est d’elle que dépend les décisions prises quant aux actions à entreprendre. Plus cette culture sera précisément définie, et plus cette définition sera cohérente avec le but recherché et la raison d’être de votre entreprise, plus cette culture pourra être communiquée et partagée par vous, vos associés et vos équipes.

Plus cette culture sera comprise comme vecteur du projet poursuivi, plus elle sera légitime et partageable par les équipes. Plus cette culture sera partagée, plus vos collaborateurs pourront, dans un cadre ainsi culturellement délimité, contribuer en grande autonomie au succès du projet de l’entreprise.

Etes-vous certains d’être clairs personnellement et avec chacun de vos associés sur la culture de votre entreprise ? Cette culture est-elle non seulement cohérente avec vos valeurs et attentes personnelles mais également fondamentalement porteuse du projet de votre entreprise et en cohérence avec sa raison d’être ? Etes-vous certains pour votre entrepris que ses décisions, ses actions, son fonctionnement et son organisation tout comme les relations noués avec son écosystème sont effectivement et très concrètement « habités » par ces valeurs et infusées par elles.

Il n’est pas d’association productrice de valeur sans partage de valeurs. Une association est réussie par la force de son pacte culturel : l’association pour la valeur et par les valeurs.

Assurons nous, ensemble, de la nature et de la réalité de vos objectifs et des valeurs qui les portent.

Assurons, ensemble, de de leur convergence avec ceux de vos associés potentiels ou actuels.

Assurons nous, ensemble, de leur perfusion dans votre stratégie et votre gouvernance, et de proche en proche, dans l’ensemble de vos décisions tant en matière de marché que de fonctionnement et d’organisation.

Le choix et la définition explicite de ces valeurs, leur partage et leur alignement sont la planche d’appel de votre réussite. Leur non explicitation est source inéluctable d’incompréhension, de faux accords et d’inévitables divergences à plus ou moins long terme et la garantie de votre échec.

La plupart des projets échouent du fait d’une assise insuffisamment assurée sur une définition concrète et partagée des valeurs et des modèles de représentations de leurs acteurs.

Cela est d’autant plus vrai dans le cas d’association où la qualité de ce partage et de cette convergence est essentielle à la réussite du projet porté par les associés et l’entreprise.

Un travail approfondi, outillé et guidé sur la réalité de vos valeurs et sur celle de leur partage avec vos associés vous garantira de pouvoir construire tant votre stratégie que votre gouvernance (votre hard) sur un ensemble de valeurs partagées (votre soft).

Ce travail est la garantie de l’efficacité de votre association. Comme tel il est le préalable à la définition de votre stratégie et de la gouvernance de votre organisation qui portera votre projet.

Ce travail est essentiel et urgent tant il est vrai que ces valeurs explicites et partagées donneront, en étant réellement incarnées par les associés et l’ensemble de l’équipe, toute leur force à votre organisation et à son fonctionnement.

Votre « soft » (les valeurs et la culture de votre organisation) sera le fondement de votre « hard » (sa structure et son fonctionnement).

Votre « hard » ne sera véritablement « hard » et donc solide que s’il repose sur un « soft » de valeur(s) et s’il en est l’incarnation.

La culture et la réussite de votre entreprise en dépendent.

RéSolutions vous accompagne dans ce travail essentiel de définition et de validation des fondamentaux de votre décision d’association.

RéSolutions vous accompagne dans sa configuration très concrète pour en faire le fondement de la raison d’être de votre entreprise, de sa stratégie et de sa gouvernance en alignement avec la culture de votre entreprise.

Sa démarche très concrète et « confrontante » vous permet d’éviter les échecs trop souvent rencontrés par les projets de valeurs et de culture d’entreprise. En axant les travaux de ses deux étapes sur le processus de décision de votre projet et de l’entreprise qui le porte, ce « soft » est bien au fondement du « hard » de votre entreprise et en assurera toute la solidité, sa résilience et sa capacité d’adaptation garante de son développement.

Vous percevez l’importance de ce « soft » mais n’êtes pas encore convaincus qu’il peut et doit être au cœur de votre « hard » ? Vous hésitez, au vu, de démarches que vous avez initiées dans ce sens et qui, par leur inconsistance et leurs approches « hors sol » n’ont pas abouti ? Parlons en.

 » Bienvenue dans Votre Futur Voulu « 

Quelques repères pour l’action :

Cultivons notre Vision !

Culture et valeurs d’entreprise

De l’incarnation des valeurs : le « soft » au fondement du « hard »

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Cultivons notre Vision !

Culture d'entreprise

 

Il est des injonctions qui inclinent puissamment à l’action et lui donnent tout son sens. « Cultivons notre vision », cette injonction que je me suis faite, en est une. Elle est même celle qui est, idéalement mais très pragmatiquement, au fondement de toutes mes actions. Elle est un puissant ferment à toute culture d’entreprise.

La culture, façon de voir le monde.

L’action et la décision qui la détermine sont fonction de la vision que chacun a et se fait du monde. Cette vision est l’expression de la culture de chacun.

La culture, à bien y regarder, est tout simplement la vision que l’on a du monde. Quand je pense aux dissertations sur le sujet et aux pages (4 au minimum pour faire sérieux !) qu’il nous fallait écrire pour disserter en réponse à la question : « Qu’est-ce que la culture ? ». Aujourd’hui j’y réponds par cette définition simple mais essentielle : la culture est, tout simplement, une façon particulière de voir le monde.

Pour une vision éclairée … et éclairante.

En tant qu’humain, tout notre travail est de travailler à cette vision pour l’éclairer et éclairer le monde et sa réalité afin de pouvoir les lire le plus lisiblement possible. Descartes assimilait la « raison » à la « lumière naturelle ». Cette lumière qui nous rend accessible le monde dans sa réalité.

Cultivons notre vision pour l’enrichir. Aussi se cultiver est bien travailler à parvenir à une autre culture, une culture enrichie et éclairée qui nous aide à percevoir la réalité du monde dans sa lumière naturelle et non celle, forcément limitée et déformante, que nous projetons sur elle.

Se cultiver c’est changer de culture. Se cultiver … en changeant de culture.

Se cultiver est en fait changer de culture. C’est parvenir à une autre façon de voir le monde. Parvenir à voir des choses que l’on ne voyait pas et parvenir à voir autrement, sous d’autres points de vue, des choses que l’on voyait ou croyait voir jusqu’alors.

Une culture, des valeurs.

Toute culture est le produit des valeurs qui l’animent. Travaillons à la mise en lumière des valeurs qui nous importent. Ce à quoi nous attachons de la valeur non par cupidité et intérêt égotiste mais pour ce qu’elles valent en soi, pour tout humain et donc aussi pour nous. La vision est directement déterminée par notre système de valeurs. Une culture est faite des valeurs qui la fondent. Notre regard est orienté par nos valeurs et ce sont ces valeurs qui dictent nos décisions et conséquemment chacune de nos actions. Aussi, assurons nous que ces valeurs ont … de la valeur.

La culture essentielle.

Il est étonnant que, au nom de l’efficacité, la culture soit souvent reléguée au second plan par des décideurs et entrepreneurs, qui se veulent, et se rengorgent, d’être hommes et femmes d’action. Un second plan non prioritaire et peu digne d’intérêt. C’est là méconnaître le rôle essentiel des valeurs et de la culture qu’elles façonnent. C’st là ne pas vouloir voir qu’elles sont à la base de toute les décision et de toutes les actions de l’organisation et de ses acteurs. La culture et ses valeurs sont proprement « essentielles », au sens propre du terme qui renvoie à l’essence.

 « Cultivons notre Vision » est un système en soi. Un système qui tient en trois mots. Un système dynamique et en progrès permanent.

Cultiver sa vision change sa vision et donc sa culture. C’est là le formidable carburant d’un mouvement permanent.  Une énergie pour l’action. Une énergie au service de la pertinence de l’action.

Il y faut une méthode. Une méthode que nous indique Descartes en nous invitant à employer nos efforts à bien cultiver notre vision. « Car ce n’est pas assez d’avoir l’esprit bon, mais le principal est de l’appliquer bien ». Discours de la méthode – Première partie (1637) – Garnier – Bibliothèque de la Pléiade – 1953. Page 126

Il n’est pas anodin de rappeler que le Discours de la méthode a été écrit par Descartes comme méthode qu’il s’est donnée à lui-même pour accéder à cette lumière naturelle et à une vision clarifiée. Ce discours sert de préface en 1637 à trois essais, trois traités dont le tout premier est consacré à la Dioptrique. Ce traité comprend 6 discours aux titres « éclairants » : 1. « De la Lumière », 2. « De la réfraction », 3. « De l’œil », 4. « Des sens », 5. « Des images qui se forment sur le fond de l’œil », pour aboutir au discours 6. « De la vision. »

Ce qui, à bien y regarder, fait du « Discours de la méthode » un « Discours pour bien voir » et de Descartes et de sa méthode l' »allumeur » des Lumières du grand siècle. Lumières qui nous éclairent aujourd’hui encore.

La vision du système et le décryptage du complexe.

Système en soi – « Cultivons notre vision » – est, en appliquant cette méthode, fondamentalement une invitation à voir le monde dans sa complexité. Une invitation à voir le système du monde. Une invitation à dévoiler le monde dans sa complexité et à en dévoiler les « absolus » et les relations avec les « relatifs » qui leurs sont reliés dans leurs liaisons systémiques.

Attachons nous, sur ses conseils, à identifier les absolus et les relatifs qui en découlent.

« J’appelle absolu tout ce qui contient en soi la nature pure et simple dont il est question : ainsi tout ce qui est considéré comme indépendant, cause, simple, et je l’appelle le simple, universel, un, égal, semblable, droit, eu d’autres choses de ce genre ; et ce que j’appelle le plus simple et le plus facile, afin que nous nous en servions pour résoudre les questions.

Le relatif au contraire est ce qui participe à cette même nature, ou du moins, à quelque chose d’elle, par où il peut être rattaché à l’absolu et en être déduit suivant un certain ordre : mais qui , en outre, renferme dans son concept d’autres choses que j’appelle relations : tel est tout ce qu’on appelle dépendant, effet, composé, particulier, multiple, inégal, dissemblable, oblique, etc… L’obligation d’observer leurs connexions réciproques et leur ordre naturel, de telle façon que, partant de la dernière, nous puissions parvenir à ce qui est le plus absolu en passant par toutes les autres. »

« (…) Le secret de la méthode consiste à regarder avec soin en toutes choses ce qu’il y a de plus absolu. Certaines choses en effet, à un certain point de vue, sont plus absolues que d’autres, mais, considérées autrement, elles sont plus relatives.  

… Rien n’est plus propre (…) que de s’accoutumer à réfléchir avec sagacité aux moindres choses que l’on a précédemment perçues. »

Descartes, « Règles pour la direction de l’esprit ». (1628) Règle VI – « Œuvres et lettres », –  Bibliothèque de la Pléiade – Gallimard – 1953. Pages 53-55.

Il est aujourd’hui de bon ton, par une simplification désastreuse de la doctrine cartésienne, de ne voir qu’un rationalisme à courte vue là où Descartes ne cesse d’appeler à une vision éclairée et éclairante sur la complexité du monde.

Pour une vision augmentée de la réalité nous permettant d’accéder à une réalité (réellement) augmentée. 

Il n’est pas question ici de réalité numériquement augmentée.

Ne cessons pas de nous cultiver tout simplement pour, sans cesse, changer de vision et de culture dans la visée d’une vision affinée, enrichie, systémique et englobante de la réalité.

« Cultivons notre Vision » pour une culture sans cesse nouvelle qui nous permet d’« inventer » (au sens d’un trésor révélé) sans cesse la réalité dans toute sa complexité et dans toute sa richesse.

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16/11/2021 – Du client roi sans couronne au client citoyen et responsable.

« Il n’y a pas de démocratie dans l’entreprise. Le client est roi. »

Déclarer que le client est roi selon la formule consacrée du « Client Roi » me met étrangement mal à l’aise. Et pourtant, j’en défends inlassablement l’idée en répétant et répétant, ce qui devrait être une évidence, que l’entreprise n’existe que par et pour ses clients.

Et, en même temps, cette notion de « client roi », ne cesse de convoquer en moi des « Ah ! ça ira, ça ira, ça ira, les … » et des images de « nuit du 4 août » que la glorification du client roi déclenche dans mon esprit profondément républicain.

A y réfléchir, je décèle, derrière cette gêne toute une longue, complexe et ambigüe évolution de la notion de client et du rôle et de la place de ce dernier dans la société et dans l’entreprise.

Pourtant, à bien y regarder, et, au-delà des nombreuses sinuosités empruntées ces dernières décennies par le discours sur le client, deux notions simples, « la relation client – fournisseur » et  « l’esprit de service », permettent de lever clairement cette ambiguïté.

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Ayant partagé cette intervention de Philippe de Villers sur Linkedin, j’ai reçu immédiatement une pique bien sentie, pertinente et humoristique de Guillaume Chabra. Il y affirmait ne pas demander à ses clients de se comporter en roi, ni à ses collaborateurs de se comporter en serviteurs et dénonçait dans cette vidéo un discours moyenâgeux. Ce que je partage bien évidemment comme je l’ai répondu immédiatement. Toutefois, à la réflexion, je ne peux me contenter de cette réponse.

Ne jetons pas l’esprit de service et le service client … avec la tête du roi !

En effet, affirmer que le client est roi ne revient pas à dire que le client peut et doit se comporter en despote. Même les rois ont des obligations et, en général, à ne pas les respecter ils finissent mal. « Ah ! ça ira, ça ira, ça ira … ». Aussi je ne peux qu’être d’accord avec Guillaume Chabra.

Par contre, mettre en correspondance la notion du client roi et la servitude des collaborateurs me gêne beaucoup. C’est nier la notion essentielle de l’esprit de service qui se doit d’être l’essence de l’entreprise dans sa relation avec son marché.

Nous en revenons à ce qui devrait être une évidence, une brève de comptoir universellement partagée dans les cafétérias de toutes les écoles de commerce et universités de gestion : « le client est la seule raison d’être de l’entreprise. Comme telle, elle en est sa condition d’existence ». Il est bon de se le rappeler en permanence et de donner ainsi toute sa force à cette notion de client, notion qui est dans un rapport quasi tautologique avec celle d’entreprise.

Le client roi, un roi sans couronne

Il n’est pas sans intérêt de rappeler le contexte de la naissance de ce slogan « Le Client Roi !». Je fais appel pour cela à mes souvenirs de gamin et de la fin des années 60. Je me souviens, enfant, m’être étonné de ce slogan nouveau qui subitement avait « trôné » placardé sur toutes les devantures de magasin. Je me rappelle ma surprise face à ce « Oyez, Oyez, bonnes gens, désormais le Client est Roi, vive le Roi ! ».

Quel était donc le roi précédent qui, désormais mort, offrait son trône vide au nouveau roi proclamé : le client ?

Cette proclamation marquait très exactement les prémices de la fin d’un monde. Je dis bien les prémices car l’on ne bascule jamais brusquement d’un monde dans un autre. Dans le cas du « Client Roi » cette proclamation marque l’entrée dans un sas de passage : le passage progressif d’un marché de l’offre à un marché de la demande. Un sas qui conduira  subrepticement à la libéralisation des années 80 puis à l’individualisation que la numérisation des échanges et des services porte aujourd’hui à l’extrême.

 Le client roi, … un roi sous tutelle

Ce client roi, ainsi proclamé, a été, de fait, et demeure encore aujourd’hui un roi en régence. Un roi régenté par le marketing et les médias qui lui ont dit quels étaient ou plutôt devaient être ses besoins et qui l’en ont persuadé pour encore et toujours plus pouvoir lui vendre les produits que le régent Marketing à mission d’écouler.

En fait l’on est passé d’un marché de l’offre celui du « Producteur Roi »), à un marché non encore de la demande du client mais à celui de la demande dictée par le marketing et la publicité. Un client roi sous la tutelle du marketing et au final, un roi sans couronne. Nous vivons toujours aujourd’hui sous cette régence.

Aujourd’hui encore, le fait que le client est au principe de l’entreprise n’est pas acquis et de loin

Malgré toutes les incantations de « placer le client au centre » qui ont suivi ce prétendu avènement, , nous ne sommes toujours pas sortis de cette régence et de cette tutelle.

Une récente émission de France Culture dédiée au management a réussi l’exploit de ne pas une seule fois citer le mot de client, ni même évoqué la notion, au cours d’une heure d’émission.  Cette interview de Ghislain Deslandes, (par ailleurs très intéressante, riche en idées et en références et que l’on écoutera avec grand intérêt), n’en évoque même pas l’idée. L’on m’a dit, mais je n’ai pu le vérifier, qu’il en était de même de l’ensemble des volets de la série consacrée au thème. Comment peut-on s’intéresser au management sans avoir à aucun moment à l’esprit que le management est fondamentalement l’art de faire en sorte que l’entreprise délivre à ses clients la promesse qu’elle leur a faite ?

L’entreprise comme vase clôt, jardin de l’entre soi

L’entreprise est, encore trop souvent, pensée et vécue comme un vase clôt ego-centré et dont la principale dynamique est recherchée dans l’efficacité de ses processus de production et de communication commerciale et dans un marchandage entre ses acteurs internes (actionnaires, managers, collaborateurs).

Un jardin où l’on en vient à oublier le client qui est hors les murs

Un jardin dans lequel, par exemple, il est impossible pour le client, lorsqu’il rencontre un problème, de joindre un interlocuteur et d’obtenir une réponse à une question non répertoriée dans un formulaire de réponse automatique.

Un jardin dans lequel, par exemple, les applications informatiques et les sites web n’ont pas été testés en permanence d’un point de vue client et où le parcours du client tient du parcours du combattant.

Le discours entendu entre les murs de ces organisations porte principalement sur la dimension « hard » (les structures et les processus). La dimension humaine (le soft) se limite souvent alors aux relations hiérarchiques, managériales et syndicales et sont en priorité et majoritairement consacrée aux acteurs internes de l’entreprise.

Nul étonnement alors à voir fleurir l’actuelle et abondante littérature dédiée au « bonheur au travail ». Une littérature qui fait jouer à l’entreprise un rôle qui n’est pas le sien. Ne nous trompons pas sur cette affirmation. Le bonheur est une affaire individuelle qui n’a pas, ne peut et ne doit pas être abandonnée par le collaborateur aux bons soins de son entreprise. Ceci ne veut, évidemment, pas dire que l’entreprise ne doit pas prendre soin de ses collaborateurs. Elle se doit, bien évidemment de travailler, ne serait-ce que dans son propre intérêt bien compris, à leur plein épanouissement dans le respect pour chaque collaborateur de sa personne, de sa sécurité, de sa santé et de son équilibre.

« Le client au centre » ou « la maîtresse au milieu ! »

A l’opposé, et en partie par réaction, est apparue une approche a priori intéressante qui s’intéresse au client avec cette fois le slogan : « Le client au centre. » Là encore, tant l’invocation pourtant vertueuse a été galvaudée, je ne peux m’empêcher d’avoir, immédiatement, à l’esprit une autre rengaine : « Les cahiers au feu et la maitresse au milieu !».

En exigeant de translation du trône du client soit disant roi au centre du jardin clôt se veut un acte révolutionnaire. D’une certaine manière, « le client au centre ! » c’est la prise de la Bastille.

La « totémisation » du client, au risque pour l’entreprise d’y perdre son âme et sa raison d’être

Au-delà des usages purement marketing de la formule « le client au centre », qui en ont été faits souvent, cette glorification, cette « totémisation » du client n’a en fait pas placé le client à sa juste place, là où il doit l’être : non au centre mais au principe et à l’horizon de l’entreprise. Non, le client n’est pas le CEO de l’entreprise selon la formule entendue souvent dans la cour de cette école. Le client est la finalité de l’entreprise. Il n’en n’est pas le dirigeant.

Placer le client au centre de l’entreprise c’est lui donner le pouvoir qu’il n’a et ne doit pas avoir

Transporter le trône de ce client (soit disant) roi au milieu du jardin ne lui rend pas sa couronne pour autant. Tant que le marketing et la publicité « algoritmisent » ses comportements et sa consommation il ne s’émancipera pas de leur tutelle.

L’entreprise est un acteur dont la mission est double. Elle a non seulement pour mission de répondre aux besoins des clients mais également d’innover et de proposer des solutions nouvelles créatrices de valeur. Elle est dans un perpétuel échange dialectique entre une demande et une offre qui, toutes les deux, sont en perpétuelle évolution.

Ne se ranger qu’aux injonctions d’un Client Roi « totémisé » au centre de l’entreprise, conduirait inéluctablement l’entreprise à sa décadence. Cette « totémisation » du client roi en le plaçant au centre de l’entreprise reviendrait pour l’entreprise à s’inféoder à lui et à ses seuls désirs.

La vague des démarches de qualité totale ont préparé la translation du client de son prétendu trône de roi à sa prétendue place au centre de l’entreprise

Cette injonction de placer le client au centre est l’onde portée dans les années 90 de la vague de la qualité portée par l’industrie japonaise dans les années 80-90.

Nous étions alors sous le feu de la qualité totale à la japonaise qui a permis aux produits japonais (automobiles et électroniques) d’envahir les marchés à partir de la fin des années 70.

Ces démarches qualité ont centré l’attention sur les processus internes de l’entreprise et sur leur impact sur la qualité du produit tout en en commençant à sonder et interpréter les rêves des clients comme nous le rappelle le slogan de Sony de l’époque : « Vous en avez rêvé ! Sony l’a fait ! ». Le client n’a alors toujours pas la parole. Nous sommes alors en pleine psychanalyse : l’industrie interprète ses rêves !

Avec le recul, l’on peut y voir un appel à l’amélioration de la culture du jardin clôt et non encore l’avènement d’un client roi dégagé de sa régence. On y entend plus un appel lancé du fond de ce jardin. Un appel qui s’intéresse encore majoritairement aux fruits de ses plantations et à l’amélioration de leur culture. Une entreprise, qui, une fois les fruits récoltés et lustrés, ouvrira, enfin, ses portes pour les vendre au marché après un tir d’artillerie publicitaire pour préparer le terrain.

Le client n’est pas au centre. Il est au principe de l’entreprise et en est l’horizon… … un horizon qui, sans cesse, change au fur et à mesure que l’entreprise évolue et se développe

Avec grand profit, l’entreprise associera le client dans des démarches qualité ou de créativité. Il n’en demeurera pas moins extérieur au projet de l’entreprise dont il n’est pas acteur. Il est clairement une des parties prenantes de l’éco système de l’entreprise et de son projet. L’on se souciera avec profit de son parcours client et de son expérience client qu’on concevra et pilotera avec  le plus grand soin. On écoutera toujours avec le plus grand soin ses remarques, idées, suggestions et réclamations. On l’en remerciera, à chaque fois, avec la plus grande sincérité du cadeau qu’il nous offre ainsi par son feedback. Un feedback client où l’entreprise trouvera toujours en germe de bénéfiques pistes d’évolution.

Cette écoute est même au principe du projet de l’entreprise. Les démarches de design thinking ou de lean management et de lean start-up sont là pour opportunément venir outiller cette écoute et cette découverte des besoins des clients et des façons de les satisfaire.

Ces démarches sont riches et nécessaires. Elles ne traitent toutefois qu’une partie (essentielle et préalable) de la configuration de l’organisation. En effet, l’organisation doit, au delà du seul client prendre en compte et intégrer l’ensemble des composantes du système et de l’écosystème de l’entreprise. (cf. l’écologie de l’éco système de votre entreprise)

Une entreprise est avant tout une vision, celle d’un monde que l’entrepreneur s’emploie par son entreprise à faire advenir

Une entreprise c’est, avant tout, une vision d’un monde quel qu’il soit, que l’entrepreneur imagine et qu’il se donne pour mission de contribuer à construire par son action.

Nul messianisme là-dedans. Avoir une vision n’est pas l’apanage des grands visionnaires avec un « V » majuscule. En fait, toute action entreprise l’est en fonction d’une vision, celle du résultat que l’on attend et souhaite de l’action que l’on entreprend.

Pour un entrepreneur, comme pour chacun de nous, avoir une vision, c’est visualiser, tout simplement et tout humblement, le produit de l’action que l’on envisage de mener. C’est l’imaginer avec la ferme conviction que le produit de cette action répondra à un besoin précis d’un groupe de personnes à qui l’on destine son offre et la solution qu’elle porte. Ce besoin, lorsqu’il existe réellement et qu’il est confirmé, est toujours le besoin de voir comblé un manque, ou de voir soignée une souffrance par le soin comme s’y réfère le « care » anglo-saxon.

Dès lors, NON le Client n’est pas un Roi despote, NON l’entreprise n’est pas un jardin clôt et, nous y venons, NON les collaborateurs ne sont pas des serviteurs au sens ancillaire du terme.

La relation client – fournisseur : Mort au client roi ! Et vive le service client !

La relation client – fournisseur est portée par l’esprit de service et non de servitude.

L’entreprise nait, survit et se développe, ou meurt, par l’interaction permanente entre une proposition et une demande, entre une promesse de l’entreprise et la confiance donnée par le client à une entreprise qui la mérite. Philippe de Villiers le dit, à sa façon dans son intervention : « Etre entrepreneur c’est aimer ses équipes, et aimer son produit. Il faut respecter le client. Il aime notre produit. C’est un honneur qu’il nous fait. Alors montrons-nous dignes de cet honneur. C’est ça l’entrepreneur. ».

Ma façon de dire la même chose, est qu’une entreprise est la promesse qu’elle fait au marché. Une promesse qu’elle s’engage à respecter et qu’elle saura respecter en mettant tout en œuvre pour y parvenir.

Et c’est là, pour moi, la définition de la marque d’une entreprise véritable. J’y vois la définition de l’entrepreneur : celui qui invente la promesse qu’il fait à son marché et qui tient cette promesse. Sa réussite tient à sa capacité à identifier voire révéler le besoin des clients qu’il s’est donné pour mission de servir parce qu’il en possède les capacités ou fait tout pour les acquérir.

La relation client – fournisseur : L’entreprise au cœur de son écosystème

En définitive, même si cela paraitra à certains une banale évidence, le concept de « la Relation Client – Fournisseur » est au cœur de toute la réflexion. C’est elle qui permet, en toute simplicité et en toute efficacité, de retrouver l’équilibre entre ces deux extrêmes inconciliables du « Client Roi » et de « l’entre soi de l’entreprise jardin clôt ».

C’est là un concept tout simple. Il prêtera à sourire aux amateurs de théories compliquées. Il donnera à sourire à ceux qui sont dans une quête toujours à renouveler des derniers nouveaux modes de gestion et de management. J’y trouve pour ma part la quiétude d’un concept simple et d’une richesse infinie pour qui veut prendre la peine de réfléchir à chacun de ses deux termes et à la richesse de leur interaction.

Le trait d’union qui relie ces deux mots, « Client » et « Fournisseur », porte bien son nom et assure bien sa fonction.

Du client roi sans couronne au client citoyen responsable

La loi PACTE de 2019, en écho à une forte demande sociale, se donne, entre autres, pour but de repenser la place des entreprises dans la société. Elle enjoint les entreprises volontaires à définir leur raison d’être dans le cadre d’une Responsabilité Sociale et Environnementale.

Par la RSE, la société appelle les entreprises à devenir citoyennes et responsables. Elles ne le pourront que lorsque le client lui-même, c’est à dire chacun de nous, sera citoyen de plein et complet exercice en respectant lui-même les injonctions qu’il adresse aux entreprises. Cela d’autant plus qu’il est bien souvent dans la position concomitante de client et de salarié ou de prestataire. Si l’on se place au niveau global du système, cette société dont nous sommes tous membres, est un auto entrepreneur au sens absolu du terme : nous en sommes à la fois, les collaborateurs et les consommateurs et les législateurs.

Ce client ne sera ce citoyen responsable qu’en vivant, en se comportant et en consommant en accord avec les injonctions qu’il fait à l’entreprise. Il ne le sera que lorsqu’il accordera ses déclarations de citoyens avec ses comportements de décideur, de consommation et d’achat.

En effet, l’on ne peut exiger des droits comme salariés ou indépendants sans les reconnaître et les appliquer à l’ensemble des autres membres de notre société, et au-delà.

En conclusion

Ainsi, loin d’un Client Roi, qu’il serait anachronique de continuer à proclamer, rêvons d’un « Client Citoyen et Responsable ». Sachant que le client et sa demande sont au principe de toute entreprise, seul un client véritablement citoyen et responsable, en accord avec les valeurs humaines et sociales de la société, permettra aux entreprises d’être, comme beaucoup le demande, citoyennes et responsables.

 

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