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Toucher le fond : quand la forme révolutionne le contenu.

Le débat est ressassé voire éculé de savoir qui de la forme ou du fond doit l’emporter. Il est temps de dépasser cette dichotomie simpliste et d’explorer une nouvelle perspective.

Il est possible de se placer en décalage par rapport à cette approche du thème.

L’auteur qui travaille ce fond le communique à sa façon, bien souvent inchangée. Il convient de réfléchir à la façon dont ce fond est communiqué, explicité, transmis à autrui et en quoi il influe sur le contenu même de ce fond. Et c’est là qu’est ma réflexion.

La dialectique du fond et de la forme : un débat éculé ?

Traditionnellement, on oppose le fond (le contenu, les idées) à la forme (la manière de les exprimer). Cette opposition a longtemps alimenté des débats stériles sur la prééminence de l’un sur l’autre. Gustave Flaubert affirmait : « La forme ne peut se produire sans l’idée et l’idée sans la forme. Je crois la forme et le fond deux subtilités, deux entités qui n’existent jamais l’une sans l’autre ».

 Cette vision, bien que juste, reste limitée.

Vers une nouvelle approche : la forme comme catalyseur du fond

Notre réflexion propose un angle différent : et si la forme, loin d’être un simple véhicule du fond, était en réalité un puissant outil pour approfondir et enrichir ce dernier ? L’idée est de considérer la manière dont nous communiquons nos idées non pas comme un simple emballage, mais comme une partie intégrante du processus de réflexion.

Les doubles fonds de la pensée

En explorant de nouvelles façons de communiquer, nous pouvons découvrir des aspects insoupçonnés de notre pensée. Ces « doubles fonds » sont autant d’occasions de découvertes et d’accès à d’autres fondements. C’est en remettant en question nos habitudes de communication que nous pouvons véritablement « toucher le fond » de nos réflexions.

L’importance de l’implication personnelle

Il est crucial que l’auteur du fond ne délègue pas cette réflexion sur la forme à des experts en communication ou en marketing. C’est précisément dans cette dialectique entre le fond et la forme que se révèle la véritable essence de la pensée de l’auteur.

Innover pour approfondir

En s’interrogeant sur les diverses et innovantes façons de communiquer, l’auteur peut non seulement toucher son public de manière plus efficace, mais aussi approfondir sa propre compréhension du sujet. C’est dans ce processus que l’on peut véritablement « toucher le fond ».

Partagez vos expériences ! Avez-vous déjà constaté que changer votre façon de communiquer une idée vous a permis de la comprendre différemment ou plus profondément ? Racontez-nous comment innover dans votre communication vous a aidé à explorer de nouvelles perspectives sur vos sujets de prédilection. Ensemble, enrichissons nos fonds par des formes innovantes !

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« Comment Chatouiller les Têtus pour les Aider à Prendre du Recul : Une Approche Irrésistible »

« L’altérité, c’est ce qui fait que personne ne peut se faire rire en se chatouillant soi-même ». Voilà une sage observation de Jean Baudrillard qui, comme tout bon sociologue, savait décoder le complexe et l’expliquer simplement. Cette explication me vient à l’esprit alors que je lis ce portrait du « Têtu » que nous dresse Jérôme Lecoq dans son article. Il nous y offre la clé de l’humour pour, non seulement dérider le « têtu » claquemuré derrière ses certitudes, mais pour également, par ce biais, lui permettre de prendre du recul par rapport à ses idées arrêtées, en riant sans perdre la face.

Comprendre le « Têtu »

En me risquant à compléter l’analyse faite par Jérôme Lecoq, je vois dans l’état de têtu un refus de l’autre et de son altérité. Un « Il n’est pas possible de penser autrement ! » »J’y suis j’y reste ! » et « Je partage mon avis et suis d’accord avec moi à 100% ! » . Bref est « têtu » qui pense ne pas avoir d' »alter ego ». Ce qui a bien y regarder est le propre du refus de l’autre. Aussi, je compléterais la recommandation de Jérôme Lecoq que je traduis par « Titillez le têtu ! » par cette invitation à faire au têtu de chatouiller autrui et de se réjouir de faire rire l’autre.

L’Importance de l’Altérité

L’altérité est un concept fondamental dans les interactions humaines. Un concept consubstantiel à la réalité de ces interactions. Elle nous permet de reconnaître et d’accepter les différences entre nous et les autres. Intégrer et donner réellement vie à cette notion dans nos communications sont les clés pour développer des environnements inclusifs et compréhensifs.

Stratégies pour Chatouiller les Têtus

  1. Utiliser l’Humour comme nous y invite, sans rire,  jérôme Lecoq L’humour est un outil puissant pour détendre l’atmosphère et rendre les discussions plus légères. En utilisant des anecdotes amusantes ou des blagues, vous pouvez aider les têtus à voir les choses sous un angle différent.

  2. Encourager l’Écoute Active L’écoute active implique de vraiment comprendre le point de vue de l’autre sans jugement. Cela peut aider les têtus à se sentir entendus et respectés, ce qui peut les rendre plus ouverts à de nouvelles idées.

  3. Poser des Questions Ouvertes Les questions ouvertes encouragent la réflexion et la discussion. En posant des questions qui ne peuvent pas être répondues par un simple « oui » ou « non », vous pouvez inciter les têtus à explorer leurs pensées plus en profondeur.

  4. Partager des Expériences Personnelles Partager vos propres expériences peut aider à créer un lien émotionnel et à montrer que vous comprenez leur point de vue. Cela peut rendre les têtus plus réceptifs à vos idées.

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En conclusion, apprenons au têtu à chatouiller les autres et à prendre plaisir à le voir rire ! Cela nous permet non seulement de dérider les têtus, mais aussi de les aider à prendre du recul sur leurs idées arrêtées sans qu’ils perdent la face.

En intégrant l’altérité dans nos interactions, et en riant, à l’occasion, de nos propres entêtements nous pouvons créer des environnements accueillants à l’autre et propices à des échanges véritables.

Et reconnaissons que ce remède nous est probablement également personnellement applicable et utile car qui prétendra ne pas être peu ou prou, têtu à l’occasion.

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L’équilibre comme dynamique instable de l’entreprise.

Merci à Catherine Lossy pour son commentaire de l’article de Mihai Ionescu « Misunderstanding Strategy simplicity« sur la complexité de toute réflexion et démarche stratégique. Ces questions témoignent de son engagement à l’évolution du management et de l’organisation des entreprises. Ses interrogations explorent les dynamiques stratégiques et de gouvernance des entreprises et posent les questions cruciales de la responsabilité des dirigeants, la question éthique de l’équilibre entre les salariés et les dirigeants, et celle de la responsabilité sociale de l’entreprise par les conséquences des choix stratégiques. A bien y regarder, cette dernière interrogation sur l’équilibre interpelle, en fait, bien au delà du seul équilibre entre Dirigeants et Salariés.

Responsabilité du dirigeant, Gouvernance et Audits réguliers sans concession.

Il est vrai que la personnalité et le comportement des dirigeants influencent directement la stratégie et la performance de l’entreprise. Aussi, comprendre et prendre en compte ces dynamiques est-il essentiel pour anticiper les défis futurs.

Dès lors, une « bonne » gouvernance est-elle cruciale pour assurer la transparence et la responsabilité au sein de l’entreprise. Elle permet d’assurer une prise de décision éclairée et de mieux gérer les crises par une diffusion du pouvoir au sein de l’entreprise.

De plus et comme nous le rappelle Mihai Ionescu, des audits stratégiques réguliers et approfondis appréhendant la complexité du réel permettent d’identifier les causes profondes et complexes des problèmes. Des points sans concession seuls à permettre d’éviter des ajustements superficiels qui nuiront inéluctablement à l’entreprise à long terme.

Un nécessaire équilibre. Mais entre qui ?

Au nécessaire « Équilibre » entre Salariés et Dirigeants, essentiel pour maintenir la cohésion et la motivation au sein de l’entreprise, je rajouterai le nécessaire équilibre entre les différentes parties prenantes externes à l’entreprise (clients et partenaires) ce qui est le propre de la RSE.

Il me vient en écrivant ces lignes que le maître mot de toutes ces réflexions tient précisément dans ce mot d’ÉQUILIBRE qui est finalement l’essence de l’acte d’entreprendre : un éternel cheminement qui va de déséquilibres en équilibres précaires : le propre de l’action.

Une recherche d’équilibres sans cesse renouvelée : le propre de l’entrepreneuriat.

Toute entreprise trouve son élan dans un déséquilibre. Un déséquilibre dont l’inconfort voire la souffrance incitent à l’action. Une action dont l’énergie sera directement proportionnelle à cet inconfort et à cette souffrance soit de l’entrepreneur lui-même (au sens traditionnel du terme ou tout simplement de chacun de nous qui sommes autant d’entrepreneur de nos vies) soit des personnes pour lesquelles l’offre de l’entreprise sera le remède à cet inconfort voire à cette souffrance.

L’entrepreneuriat : une réponse à un manque

Pour m’en être ouvert en ces termes à mes étudiants, ceux ci, interloqués se sont récriés « Vous y allez fort. Tout achat n’est pas motivé par une souffrance (« pain »en anglais) : par exemple l’achat d’un produit de luxe ! » Je me suis permis, alors, de répondre que ces achats étaient souvent motivés par un manque : un manque de reconnaissance sociale ou affective, d’appartenance.

Que l’on parle de la souffrance d’un drogué lorsqu’il est en « manque » m’incite à maintenir ma définition de ce déséquilibre qui est, pour moi, à l’origine de toute action.

Ainsi cette dialectique entre équilibre et déséquilibre me parait être le sésame de toute action entrepreneuriale, de son analyse et de son efficacité.

L’entrepreneuriat est au final une démarche qui telle à la marche est un déséquilibre qui retrouve son équilibre à chaque nouveau pas.

« Et quand j’appuie là est ce que cela vous fait mal ? »

Un déséquilibre qui est l’alarme d’un besoin et l’appel d’une réponse, Cette attention portée aux déséquilibres est source de l’entrepreneuriat mais aussi de toutes les améliorations qui, chemin faisant, s’imposent à l’entreprise. Comme le ferait un médecin pour poser son diagnostic et proposer un remède, tout et dans la « palpation » régulière de son entreprise (projet d’entreprise comme projet professionnel ou personnel) :  » Et quand j’appuie là est ce que cela vous fait mal ?« . Une palpation posant le diagnostic : la liste des déséquilibres vécus par le projet, l’entreprise, l’entrepreneur, les parties prenantes.

Et tout l’art de l’entrepreneur est dans la réponse qu’il se doit de donner à chacun de ces déséquilibres.

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Remettre l’organisation au cœur du travail.

Remercions le podcast « Le psy au travail » du courage (et de l’ouverture d’esprit) d’avoir invité Christophe Genoud. Il en faut du courage, quand on sait que Christophe Genoud appelle à « dépsychologiser le fonctionnement des organisations. ». Son interview est lourd de sens et de « bon sens ».

Non à la surpsychologisation du fonctionnement du travail.

Christophe Genoud dans son livre « Leadership, agilité, bonheur au travail, Bullshit »  dénonce, en effet, une surpsychologisation de ce fonctionnement qui aboutit à aborder la question du travail comme si l’organisation n’existait pas et en reportant le discours et l’action sur le seul individu et sur son leader.

Un leader et l’image mythique qu’il incarne dans l’idéologie d’aujourd’hui et dont le rôle, selon l’analyse de Christophe Genoud, est aujourd’hui de répondre au désarroi de l’individu au travail face au délitement des liens sociaux dans et hors de l’entreprise. Un tel leader vient combler ce « vide narcissique » et satisfaire ce besoin de récits des individus désorientés, en perte de sens.

Un leadership transformationnel (de l’individu) mais pas de l’organisation.  

Un leadership qui au tournant du siècle dernier s’est mué d’un leadership transactionnel (soumission à un leader en échange d’un salaire) en un leadership transformationnel (qui vise la transformation des travailleurs en les inspirant).

D’où le succès du développement personnel où l’individu devient le projet (un projet et un projectile qui peut se fracasser en rencontrant un obstacle dans cette injonction à la transformation permanente).

Christophe Genoud appelle à remettre l’organisation au milieu du village. L’organisation qui est faite de pouvoir(s) (et de contre-pouvoirs). Avant d’exhorter les individus à se transformer (pour se conformer à quels standards ?)

Remettons l’intelligence des acteurs au centre du pouvoir et du travail.

Je rejoins Christophe Genoud dans ce constat et cette préconisation. Et pour ce faire, rien de bien compliqué mais rien de bien naturel dans l’idéologie actuelle. Il convient de s’intéresser à l’intelligence des acteurs, ce principe séminal de la sociologie. Un principe tout simple qui consiste à identifier, s’intéresser et prendre en compte les « bonnes raisons » qu’ont les acteurs à agir comme il le font.

C’est à proprement parler reconnaitre et prendre en compte « l’intelligence des acteurs » si chère au regretté sociologue des organisations François Dupuy.

 

 

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Ce qu’en bon manager les mots veulent dire.

Il n’est jamais perdu le temps pris à s’assurer de ce que les mots veulent dire.

 Et ce dictionnaire « Dico du manager » coécrit par Olivier Meier aux Editions Dunod en est un bon exemple.  Avec un grand merci à Mouffouk Badr pour son partage sur Linkedin.

De belles rencontres, chemin lisant,

Au fil de la lecture, les rencontres et échanges sont pleines d’enseignements. Chacun de nous selon son bagage et son parcours fera sa propre récolte. Pour ma part, chemin faisant, j’ai échangé avec plaisir, entre autres, avec : « Economie de champs ; Escalade de l’engagement ; Hypothèse Hubris ; Intuition managériale ; Mémoire organisationnelle ;  Minorité anomique / Minorité nomique ; Nœud de contrat ; Partenariat d’impartition ; Stratégie (rarement) délibérée ; Syndrome du survivant ;Théorie de l’écologie des populations ; Théorie de l’enracinement…

Et une halte ressourçante.

Plus qu’à tout autre mot, j’ai apprécié mon échange avec « l’Eco-efficience » qui en toute transparence m’a décliné son identité : « L’éco-efficience d’une entreprise est atteinte par la distribution à un prix compétitif de biens qui satisfassent les besoins humains et apportent de la qualité de vie, tout en réduisant progressivement les impacts écologiques et l’usage des ressources tout au long du cycle de vie. ».

Voilà qui revigore pour la suite du parcours.

« Buen Camino ! » Et bonne lecture.

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La Durabilité : Un Concept Éphémère ou une Réelle Nécessité ?

 

La durabilité est-elle durable ?

De mode en mode, les termes apparaissent qui font un petit tour sur l’estrade avant de disparaitre poussés vers la sortie par d’autres mots impatients de prendre le micro et de tenir le devant de la scène avant eux- mêmes de disparaitre …. Il en est ainsi en ce moment de l’efficacité, de l’efficience, de la résilience, et aujourd’hui de la durabilité. Cela pourrait prêter à sourire car il ne nous reste plus qu’à chronométrer la durée de ce terme de durabilité.

La fast fashion des concepts.

Au-delà des mots ou plus tôt derrière les mots se cache les reptations de la pensée qui rampe de concept en concept en fonction des aléas et crises rencontrées qui l’oblige à s’habiller autrement en quittant ses vêtements anciens devenus soudain d’affreux oripeaux.

Le durable durable depuis quand et pour combien de temps ?

Dans le débat actuel le terme « durable » s’institue le terme du devant de la scène, et s’auto promeut jeune premier de la troupe des concepts.  Quand on y réfléchit cela devrait nous interroger. Qui dit durable dit qui dure et l’on serait tenté de dire, …. de toute éternité. Or ce concept n’apparait qu’aujourd’hui et se pousse du col pour se faire une place si possible la première) dans la foule des concepts. Et de ce durable, Il est fort à parier qu’il ne durera qu’un temps.

Un concept bien mal aisé à se définir.

Mais demandez-lui à cet ambitieux prétendant de se présenter. Et alors là vous le verrez après vous avoir répondu que c’est pourtant simple de comprendre ce que durable veut dire, s’empêtrer dans des définitions confuses et alambiquées. « Oui bon alors, je suis … mais  je ne suis pas …. A la différence de …., A la vérité, il ne faut surtout pas me confondre avec … »

« Ce qui se conçoit mal se soigne difficilement ».

Je reprends cette formule au monde médical, bien dans l’embarras face à des troubles méconnus. Pour ma part, je n’ai toujours pas, réellement compris ce que durable veut réellement dire et donc saisi les voies d’action qui permettent de le mettre en œuvre. Durable pourquoi ? en quoi ? et surtout pour quoi ? En quoi ce concept est-il opératoire et en quoi peut-il servir de guide à une action claire et déterminée : produire moins ?, produire autrement ?  mais comment, ?  produire pour quel besoin ? Aussi si pour les porteurs du concept le trouble est flagrant : notre système n’est pas durable, la posologie proposée laisse le patient perplexe et il y a fort à parier qu’il ne suivra pas l’ordonnance ni n’avalera la médication proposée.

Le besoin à satisfaire et l’efficience de sa satisfaction.

Je suis frappé que dans tous ces efforts que ce concept fait pour devancer et effacer tous les autres il n’y est pas question de ce qui est l’essence de l’entrepreneuriat à savoir la satisfaction des besoins d’individus et d’un marché (quel qu’en soit la forme et les modalités de fonctionnement).  Ne faudrait- il pas laisser ou rendre à ce concept de besoin la place centrale qu’il doit ou devrait avoir dans le débat car c’est lui qui est le pivot de la construction de toute société et de notre Société.

Ainsi recentré sur ce qui en est le pivot la réflexion pourra revenir à des termes simples et pourtant si fréquemment méconnus telle que celui de l’efficience.

Pour ma part, et quitte à paraître bien simpliste et démodé, je fais de ces deux mots les fondements de toute réflexion tant sociale qu’économique.

Vous avez-dit Efficience ? Mais l’Efficience est-elle durable ?

Et là aussi un effort d’alphabétisation peut être nécessaire. Combien sont ceux qui questionnés sur la définition précise de l’efficacité et de l’efficience sauront vous les définir et en expliquer les différences. Elles tiennent à peu de choses mais elles sont fondamentales.

Aussi en réintroduisant la notion du besoin qu’il s’agit de satisfaire avec la meilleure économie de ressources, l’efficience devait pousser enfin le durable hors de la scène.

La durabilité du système ne tiendra que dans l’équilibre ou plutôt la dialectique entre ces deux termes que sont les besoins à satisfaire et leur satisfaction dans la meilleure économie des ressources.

Alors oui , et durablement, à l’efficience pour la satisfaction de besoins socialement validés.

#Durabilité #Efficience #Entrepreneuriat #GestionDuChangement #RSE #Innovation #Leadership #Stratégie #Transformation

 

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Etes-vous vaccinés à l’ESG ? ou en d’autres termes vos décisions sont-elles vaccinées à l’ESG ?

Mettre en œuvre les principes de l’ESG tout comme le vaccin anti grippe ne vous préserve pas totalement de la crise mais peut vous permettre de l’éviter ou à tout le moins d’en atténuer les risques voire même, oh surprise, d’en sortir plus fort !. S’en vacciner est simple mais en même temps souvent aux antipodes des pratiques de gouvernance et de management traditionnelles. Ce changement quasi morphologique de l’entreprise tient avant tout dans son mode et ses pratiques de gouvernances et tout simplement dans le fait que vos prises de décisions tant dans leurs modalités que dans leurs attendus intégrent ces principes.

L’ESG et la prise de décision

A bien y regarder, prendre en compte les principes de l’ESG revient tout simplement à reconnaitre, accepter et intégrer l’écosystème dans lequel votre entreprise (au sens général et sous toutes ses formes d’entreprendre) est insérée, dont elle dépend et au sein duquel elle agit. Cet écosystème est fait de l’ensemble des parties prenantes à votre projet entrepreneurial. Dès lors, vos décisions gagneront à reconnaitre, accepter et intégrer vos parties prenantes (à tout le moins les plus impactantes d’entre elles sur votre projet) à votre prise de décision. Cette acceptation et cette intégration semble tomber sous le bon sens quant aux attendus du contenu de vos décisions. Mais elles gagneront à aller encore plus loin, en les intégrant dans vos systèmes de prise de décision et votre gouvernance. Et là, la posologie a plus de mal à passer. La peur de la piqure peut vous amener à repousser le vaccin pourtant aujourd’hui nécessaire.

La décision et le pouvoir. C’est qui le patron ?

Décider est au final l’attribut du pouvoir. Il peut sembler qu’il faille avoir une bonne dose d’ouverture et d’esprit citoyen et social pour, à priori, intégrer les principes ESG et ouvrir ses décisions à d’autres co-décideurs et accepter de tendre le bras pour se faire vacciner à l’ESG. Se trouve poser toute la question du pouvoir et de son exercice dans l’entreprise. En fait, intégrer ses principales parties prenantes aux décisions, ne vous exemptent pas, au final de la responsabilité de la décision.

Un vaccin ? ou plutôt un sérum de croissance ?

Associer autant que nécessaire des représentant de vos parties prenantes ne peut que vous être bénéfiques dans la captation des évolutions des attentes, intérêt et stratégies de ceux dot vous dépendez et de ceux que vous servez. Boutayna Burkel et Alexia Colson- Duparchy dans leur article «  Décider : entre réflexion intime et exercice d’apprentissage collectif » rappelle une étude de McKinsey de 2021 confirmant que les entreprises intégrant des critères ESG dans leur gouvernance obtiennent des performances financières supérieures à celles de leurs concurrentes (« The ESG Challenge: How to Get It Right », de McKinsey & Company, McKinsey Insights, 2021)

Un partage de pouvoir qui est en fait le gage d’un pouvoir accru car partagé.

Aussi comment hésiter entre la migraine d’un pouvoir individuel qui bien souvent n’en peut mais devant la complexité du monde dans lequel le décideur a tant de mal à décider, et le regain d’énergie d’un pouvoir enrichi des contributions des parties prenantes à votre projet ? En vaccinant vos décisions à l’ESG c’est ‘ensemble de votre organisation et de votre management que vous ferez tout naturellement et progressivement évoluer en les rendant robustes et durables.

Vaccinez-vous et vaccinez votre entreprise à l’ESG. C’est une question de prophylaxie entrepreneuriale.

#ESG #Gouvernance #Entrepreneuriat #Stratégie #Transformation #Leadership #Durabilité #Éthique #ResponsabilitéSociale #PsychologieOrganisationnelle

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Prêt à garder le cap et à tirer des bords ?

 

Vous ne faites pas clairement la différence entre ce que sont la prospective, la prévision, la prédiction, la projection ?

Hugues de Jouvenel nous offre dans cette conférence une lumineuse métaphore pour comprendre ce qu’est la Prospective et son utilité pour le décideur que nous sommes tous.

Confrontés que nous sommes à l’avenir qui reste à construire et dont nous sommes l’acteur chacun de nous à notre niveau, il nous équipe de ces deux instruments essentiels sur un bateau : La vigie et le gouvernail. Deux instruments pour, tout à la fois, tenir le cap et tirer des bords autant que nécessaire.

Écoutez l’intervention de Hugues de Jouvenel dans cette émission de France Culture du 13 mars 2017 intitulée : « Prospective : quel monde, demain ? comment anticiper les évolutions longues. »  de la minute 23.02  à 36.41.
https://www.radiofrance.fr/franceculture/demain-est-moins-a-decouvrir-qu-a-inventer-8773457

Une intervention originale dans son approche philosophique de la prospective, en insistant sur l’idée que l’avenir n’est pas prédéterminé mais à construire. « Il est Impossible de prédire le futur et c’est heureux car si si on nous disait « tout est joué », il n’y aurait plus rien à faire. »

Aussi, la prospective ne vise-t-elle pas à prédire l’avenir mais à en être un acteur.

Hugues de Jouvenel met en avant l’importance des facteurs de discontinuité et de rupture qui peuvent modifier les systèmes de manière significative. Leur détection par la vigie est cruciale en permettant d’identifier les acteurs et leurs stratégies pour anticiper les changements.

Enfin, il introduit la notion de « Futur Souhaitable » : La prospective pose la question du futur souhaitable qui dépend du choix conscient et déterminé de chacun qui devient pour filer la métaphore du bateau, l’étoile polaire de la Prospective.

Il aurait été intéressant que soit évoqué la difficile mais essentielle question de savoir comment  harmoniser les visions divergentes du futur souhaitable entre différents acteurs pour éviter les conflits d’intérêts ?
Cette définition d’un futur souhaitable est par définition subjective et varie selon les acteurs, compliquant la mise en œuvre de stratégies cohérentes.

Belle écoute à vous.

#Prospective #Anticipation #Prévision #Futur #Stratégie

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« Le Futur est moins à découvrir qu’à inventer »

« Foresight » est il bien la traduction fidèle de « Prospective » ?

Prospective, Prévision, Prédiction relèvent de domaines fondamentalement et par essence différents. Arho Suominen nous le rappelle opportunément dans son post : Foresight : A light to guide, Not just a post to lean on. Je me permettrai de poursuivre et peut être d’affiner la différence fondamentale qui existe entre ces disciplines en allant plus loin que la conclusion de son article , (je cite : « It’s not enough to foresee; we must also prepare and act.».  Cette conclusion pourrait être comprise comme agir pour préparer ce qui est prévu. En fait, une telle interprétation revient à  opposer la Prospective (à la française) aux Futures Studies anglo saxonnes et cela même si le terme de « Foresight » semble rendre en la traduisant la notion française de « Prospective ». Mais cette traduction est-elle fidèle à la notion bien française de de la Prospective ?

La Prospective (à la française).

Effectivement comme le rappelle de manière plaisante @Arbo Suominen, « Foresight have to be used for insight and not for support like a drunk uses a light post but for insight ». Toutefois tel que l’a posée Gaston Berger  qui en fut le créateur et le promoteur en France au milieu des années 60, la Prospective (à la française) tient dans l’association des équipes d’une organisation à ce que j’appelle l’hypothétisation des différents futurs envisageables et à leur valorisation en fonction des valeurs et ambitions de cette organisation (les futurs désirables, les futurs refusés, les futurs …) pour au final faire le choix du « futur voulu » pour ensuite tout mettre en œuvre pour (s’efforcer de) le faire advenir.

L’avenir n’est pas connaissable.

Pour Gaston Berger l’avenir n’est plus connaissable. Il est multiple et l’action doit résulter d’hypothèses faites quant aux différents futurs possibles et du choix fait du futur souhaitable. Il pose une conviction forte : Ce qui va se passer sera le résultat d’un choix et des actions entreprises résolument pour la mise en œuvre de ce futur à créer. Pour lui il est nécessaire d’associer le maximum des parties prenantes à l’étude de ces hypothèses et au choix. Ainsi la mobilisation de ces acteurs est elle essentielle à la démarche prospective et la condition de réussite ensuite de sa mise en œuvre.

La démarche prospective : La démarche entrepreneuriale au mieux de « sa forme ».

Dès lors apparait la vraie valeur de la prospective qui est une démarche de management stratégique et non le travail de prévisionnistes. Il me semble dans ce sens que l’on ne doivent pas parler de prospectivistes car il y aurait dans ce terme le sentiment de spécialistes à qui serait délégué ce travail de prospective.

En fait la démarche prospective telle que posée par Gaston Berger et fondamentalement une démarche d’entrepreneur associant et préparant l’équipe à définir et à mettre en œuvre ce futur voulu. Ce qui est le propre de toute entreprise

Une démarche entrepreneuriale impliquante et responsabilisante.

Affirmons avec Gaston Berger que « Le futur est moins à découvrir qu’à inventer »et rajoutons avec lui que « Nous en sommes responsables dans toutes ses conséquences. »

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La culture d’entreprise : un levier managérial ou une curiosité d’anthropologue ?

Il est certain – et en cela je partage le constat de Michaël V. Dandrieux dans son post –  que nombreux sont ceux qui ne connaissent pas ce qu’est réellement la culture d’entreprise et partant celle de leur entreprise. Mais malheureusement, je ne suis pas certain – contrairement à Michaël V Dandrieux que beaucoup de décideurs et de managers en parlent.
Vendez-leur une mission d’organisation, si possible en vantant de préférence une tendance managériale à la dernière mode, cela sonne concret et promesse d’efficience. Vous avez des chances de capter leur écoute. Mais vous vendez quoi ?  De la culture ? Vous êtes sociologues ou pire … anthropologues ? Vous vous êtes trompés de porte. Pas de temps à perdre, nous on est sérieux ! On lit Friedman et Porter et pas Claude Levi Strauss. Faites vos recherches, nous on est dans l’action. Nous n’avons pas la même … culture.

Nous n’avons pas la même culture !

Et la question est bien là dans cette différence de culture !!! D’un côté, un terrain où l’on cultive de l’efficacité et du profit (en culture intensive si possible quitte à détruire ce terrain et le rendre stérile à terme) et de l’autre côté vous qui vous intéressez justement au terrain afin, à tout le moins, de le préserver et, idéalement, de l’amender, en faisant évoluer le type de culture pour une meilleure récolte et éventuellement pour y faire pousser autre chose qui corresponde mieux et au terrain et au marché auquel sa production est destinée.

Un désintérêt (en partie compréhensible) des dirigeants et du management pour les sciences humaine.

Que l’on se réfère aux écrits de Michel Crozier pour regretter qu’ils n’aient encore que top peu pénétré le monde de l’entreprise alors qu’ils datent de bientôt plus d’un demi-siècle est parlant. Ils suivent le même sort que le rapport Meadows quasi contemporain. Qui ne veut voir ni entendre !!!

Mais attention, il convient également de prendre en compte la responsabilité des zélateurs de l’approche sociologique qui clouent au pilori le (les) patron(s) et le management : le grand coupable. Pour avoir lu un certain nombre (ce nombre étant certain) de thèses de sociologie, je n’ai pu que constater qu’aucune d’entre elle n’a manqué de dénoncer la responsabilité du grand coupable : le patron et le management ! Comment dans ces conditions imaginer qu’un dirigeant accueille avec bienveillance et confiance un sociologue (et encore moins un anthropologue) pour venir se faire dénoncer (lui et son management) comme le coupable de tous les dysfonctionnements de son entreprise.

Tant que ces deux cultures (celle de l‘efficacité et celle de l’anthropologue) s’opposent, par désintérêt voire crainte d’un côté et par jugement et dénonciation de l’autre, il n’y a guère à espérer que la culture d’entreprise, pourtant essentielle, ne rentre dans l’agenda des décideurs et managers.

Un zoulou dans la salle du comité de direction.

Il n’est que de voir – et c’est une expérience personnellement vécue – de vous imaginer consultant dans un grand cabinet de conseil de stratégie et d’organisation plaider pour le développement de diagnostic culturel chez vos clients. Vous vous découvrez, subitement, dans le regard de vos collègues dans la tenue d’un chasseur massai débarquant dans la salle du conseil d’un comité de direction du CAC 40.  Ces cabinets de conseil sont la quintessence de la culture managériale néolibérale et en sont le conservatoire. Que l’intérêt pour la culture de l’entreprise hérisse leurs décideurs suffit à montrer le désintérêt voire la répugnance de leur client à cette thématique. Décidément la culture et la direction d’entreprise ne sont pas miscibles.

La culture est-elle soluble dans le management ?

La question vaut d’être posée et malheureusement trop souvent la réponse est OUI. Mais il peut être intéressant d’en inverser les termes, la question devenant alors : « le management est il soluble par la culture ? » Et là la réponse est OUI.   Nombre de problèmes rencontrés par le management et l’organisation des entreprises trouvent leur solution dans la culture de l’entreprise.

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