Au-delà des recettes business : retrouver l’essence de l’action et de la transformation


Le diagnostic sans appel de Paolo Andreassi

Paolo Andreassi pose dans un post un diagnostic sans complaisance sur l’état actuel de la littérature de développement personnel et professionnel. Selon lui, la plupart de ces ouvrages ne sont qu’un « reconditionnement sans fin de recettes vues ailleurs, souvent condensées en formules attractives mais manquant de profondeur ». Sa conclusion est tranchante : acheter de tels livres est rarement une bonne idée si l’on recherche un contenu original et véritablement transformateur.

Cette analyse révèle trois problématiques majeures qui méritent notre attention.

Premier problème : le reconditionnement déguisé en innovation

Le marché du livre business prospère sur une illusion d’originalité. Sous des habillages marketing constamment renouvelés, les auteurs tentent de faire croire à la nouveauté de leur contenu. Ils se positionnent en initiateurs d’une pensée, alors qu’ils ne font que recycler des principes énoncés depuis l’Antiquité.

Cette approche nous prive d’un ouvrage essentiel : celui qui rassemblerait ces principes fondamentaux, en expliquant leurs fondements, leur validité et leurs interconnexions. Un livre qui assumerait sa dette envers la sagesse antique plutôt que de la dissimuler.

Deuxième problème : la superficialité qui empêche l’appropriation

Cette course au reconditionnement s’accompagne d’une dangereuse superficialité. Les « recettes » sont présentées sans explication de leurs raisons d’être, privant le lecteur de la compréhension nécessaire à leur appropriation réelle.

L’analogie culinaire est éclairante : imaginez un livre de cuisine qui se contenterait de lister les ingrédients sans expliquer les techniques, les temps de cuisson ou les subtilités transmises par nos grands-mères. Ces livres business font exactement cela : ils donnent la forme sans l’essence, la recette sans l’âme qui la rend efficace.

Troisième défi : concilier sagesse ancestrale et innovation nécessaire

Nous vivons une époque de ruptures profondes où tous nos repères vacillent. Dans ce contexte, évoquer la « sagesse de nos grands-mères » peut sembler désuet. Comment ces anciennes recettes pourraient-elles répondre aux défis inédits qui exigent de nouveaux paradigmes ?

Cette question révèle une fausse opposition entre tradition et innovation.

La solution : extraire le « concentré » de sagesse universelle

En réalité, si nous vidons ces livres business de tout ce qui relève du paradigme occidental aujourd’hui en crise, nous pouvons en extraire un « concentré » précieux. Cet extrait, débarrassé du contingent et du spécifique, révèle les principes universels de la condition humaine – ce que la philosophie étudie depuis des millénaires.

Cette essence concentrée possède toute la saveur d’une sagesse qui transcende les époques et les cultures.

L’impératif d’invention d’un nouveau paradigme

Parallèlement, nous devons créer les œuvres qui inventeront les nouveaux paradigmes nécessaires à notre époque. Ces livres restent à écrire, et ils naîtront de la rencontre entre les rayons « Philosophie » et « Innovation », loin des présentoirs « Business bestsellers ».

La complémentarité retrouvée

Loin de s’opposer, sagesse ancestrale et innovation future se complètent. L’exigence de profondeur s’applique autant à la redécouverte des principes philosophiques qu’à l’invention des solutions de demain.

Un appel à l’action pour nous lecteurs et auteurs de demain

Le temps est venu de dépasser la consommation passive de contenus recyclés. Lecteurs, exigeons plus de nos lectures : cherchons les ouvrages qui assument leur héritage philosophique tout en osant l’innovation véritable. Auteurs et penseurs, ayons le courage d’écrire ces livres qui manquent : ceux qui articulent sagesse universelle et solutions contemporaines.

L’avenir de notre développement personnel et professionnel se jouera dans cette synthèse créatrice entre l’intemporel et l’inédit. À nous de la faire naître.

 

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Design : création ou accouchement du réel ?


L’alerte d’Aurélie Marchal : se méfier des « fack designers »

Aurélie Marchal s’insurge avec raison dans ce post contre l’auto-proclamation de certains « fack designers ». Et pour nous en prémunir, elle nous invite à un premier filtre de sélection : « De votre côté, si vous souhaitez faire appel à un designer, regardez bien sa formation. »

Au-delà de la formation, la mission

Mais, en poussant la réflexion, le diplôme ne dit pas tout. Il est essentiel de s’interroger sur la finalité que ce designer attribue à sa mission : pourquoi crée-t-il ? Pour qui ? Dans quelle vision du monde s’inscrit-il ? L’Esprit Design se reconnaît moins dans les outils maîtrisés que dans l’intention profonde portée par le projet.

Créateur ou accoucheur ? Une différence cruciale

Un designer est-il un simple producteur de forme, satisfait de livrer un bel objet qui flattera l’œil et son ego ? Ou bien est-il celui qui, avec vous, explore une nouvelle voie, et donne naissance à une solution enracinée dans les besoins réels, à l’épreuve du quotidien et générant le futur ?

La vraie valeur d’un design : son adoption par le réel

Le premier vous livre un objet peut-être esthétique, mais possiblement inutile. Le second, lui, collabore avec vous à faire émerger une nouvelle réalité. Une innovation, à a différence de la seule création, n’est et ne vaut que par l’usage qu’elle génère, par l’impact qu’elle crée dans la vie réelle.

Savoir ce que l’on cherche vraiment

Avant de choisir un designer, demandez-vous : avez-vous besoin d’un créateur d’objet ou d’un accompagnateur d’innovation ? Souhaitez-vous un résultat figé ou une solution vivante, appelée à s’insérer dans votre environnement et à l’enrichir en le faisant évoluer ?

Appel à la vigilance et à la vision

Le design peut être décoratif ou transformatif. À vous, donneur d’ordre, décideur, entrepreneur, de choisir ce que vous attendez. Un design qui orne ou un design qui agit.Interrogez vos besoins, votre vision, et choisissez un designer qui vous aidera à façonner un futur tangible, utile, et profondément humain, accoucheur d’avenir.

 

 

 

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Toucher le fond : quand la forme révolutionne le contenu.

Le débat est ressassé voire éculé de savoir qui de la forme ou du fond doit l’emporter. Il est temps de dépasser cette dichotomie simpliste et d’explorer une nouvelle perspective.

Il est possible de se placer en décalage par rapport à cette approche du thème.

L’auteur qui travaille ce fond le communique à sa façon, bien souvent inchangée. Il convient de réfléchir à la façon dont ce fond est communiqué, explicité, transmis à autrui et en quoi il influe sur le contenu même de ce fond. Et c’est là qu’est ma réflexion.

La dialectique du fond et de la forme : un débat éculé ?

Traditionnellement, on oppose le fond (le contenu, les idées) à la forme (la manière de les exprimer). Cette opposition a longtemps alimenté des débats stériles sur la prééminence de l’un sur l’autre. Gustave Flaubert affirmait : « La forme ne peut se produire sans l’idée et l’idée sans la forme. Je crois la forme et le fond deux subtilités, deux entités qui n’existent jamais l’une sans l’autre ».

 Cette vision, bien que juste, reste limitée.

Vers une nouvelle approche : la forme comme catalyseur du fond

Notre réflexion propose un angle différent : et si la forme, loin d’être un simple véhicule du fond, était en réalité un puissant outil pour approfondir et enrichir ce dernier ? L’idée est de considérer la manière dont nous communiquons nos idées non pas comme un simple emballage, mais comme une partie intégrante du processus de réflexion.

Les doubles fonds de la pensée

En explorant de nouvelles façons de communiquer, nous pouvons découvrir des aspects insoupçonnés de notre pensée. Ces « doubles fonds » sont autant d’occasions de découvertes et d’accès à d’autres fondements. C’est en remettant en question nos habitudes de communication que nous pouvons véritablement « toucher le fond » de nos réflexions.

L’importance de l’implication personnelle

Il est crucial que l’auteur du fond ne délègue pas cette réflexion sur la forme à des experts en communication ou en marketing. C’est précisément dans cette dialectique entre le fond et la forme que se révèle la véritable essence de la pensée de l’auteur.

Innover pour approfondir

En s’interrogeant sur les diverses et innovantes façons de communiquer, l’auteur peut non seulement toucher son public de manière plus efficace, mais aussi approfondir sa propre compréhension du sujet. C’est dans ce processus que l’on peut véritablement « toucher le fond ».

Partagez vos expériences ! Avez-vous déjà constaté que changer votre façon de communiquer une idée vous a permis de la comprendre différemment ou plus profondément ? Racontez-nous comment innover dans votre communication vous a aidé à explorer de nouvelles perspectives sur vos sujets de prédilection. Ensemble, enrichissons nos fonds par des formes innovantes !

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Ce qu’en bon manager les mots veulent dire.

Il n’est jamais perdu le temps pris à s’assurer de ce que les mots veulent dire.

 Et ce dictionnaire « Dico du manager » coécrit par Olivier Meier aux Editions Dunod en est un bon exemple.  Avec un grand merci à Mouffouk Badr pour son partage sur Linkedin.

De belles rencontres, chemin lisant,

Au fil de la lecture, les rencontres et échanges sont pleines d’enseignements. Chacun de nous selon son bagage et son parcours fera sa propre récolte. Pour ma part, chemin faisant, j’ai échangé avec plaisir, entre autres, avec : « Economie de champs ; Escalade de l’engagement ; Hypothèse Hubris ; Intuition managériale ; Mémoire organisationnelle ;  Minorité anomique / Minorité nomique ; Nœud de contrat ; Partenariat d’impartition ; Stratégie (rarement) délibérée ; Syndrome du survivant ;Théorie de l’écologie des populations ; Théorie de l’enracinement…

Et une halte ressourçante.

Plus qu’à tout autre mot, j’ai apprécié mon échange avec « l’Eco-efficience » qui en toute transparence m’a décliné son identité : « L’éco-efficience d’une entreprise est atteinte par la distribution à un prix compétitif de biens qui satisfassent les besoins humains et apportent de la qualité de vie, tout en réduisant progressivement les impacts écologiques et l’usage des ressources tout au long du cycle de vie. ».

Voilà qui revigore pour la suite du parcours.

« Buen Camino ! » Et bonne lecture.

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