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La question éthique comme levier de la transformation de l’entreprise.

Gilles Favro nous offre ici un travail remarquable de pédagogie sur le thème du stress, basé sur une documentation impressionnante. Ce travail vise à mieux comprendre les comportements humains au travail. Les statistiques de l’attention suscitée par son post témoignent de l’actualité du thème.

Le Stress au Travail

Point de Vue Individuel

Le stress est traité d’un point de vue individuel, en parfaite cohérence avec la mission de que se donne Gilles Favro. Cette étude vaut également en la relisant du point de vue de l’entreprise dans son ensemble et au sein de son écosystème.

Point de Vue de l’Entreprise

Le stress individuel est souvent lié au thème du « manager toxique » et aux façons de le maîtriser pour l’individu qui lui est soumis. Il est également pertinent de s’intéresser à « l’entreprise toxique », qui affecte non seulement ses employés mais aussi son environnement.

La Toxicité des Entreprises

Critères d’Évaluation

La notion d’« habitabilité » développée par Michaël V. Dandrieux peut être utilisée comme critère d’évaluation de la toxicité d’une entreprise. Avec cette question simple : En quoi l’entreprise contribue-t-elle ou non à l’habitabilité du monde ?

Causes de la Toxicité

Les causes de la toxicité sont multiples mais trouvent toutes leur origine dans une cause racine : une faille éthique. L’éthique et son respect ou non-respect sont au cœur de la situation, tant pour le manager toxique que pour l’entreprise toxique. L’éthique dont l’absence sape tout l’édifice et en compromet l’intégrité.

L’Éthique au Cœur des Décisions

Grille d’Analyse de l’Éthicité

Sur un tel constat il serait intéressant de s’équiper tant à titre individuel qu’au niveau de l’entreprise dans son ensemble d’une grille d’analyse de l’ « éthicité » des décisions prises et mises en œuvre. Au lieu de multiplier les approches, outils et indicateurs en tout genre qui cherchent sans fin à appréhender puis à tenter de maîtriser ces situations, cette simple question posée comme sésame au moment de la prise d’une décision : « Cette décision est-elle éthique ou non ? ».

Transformation Radicale

Cette question toute simple de « l’éhicité » de la décision parait être la seule à pouvoir transformer radicalement (à la racine) une entreprise toxique. Encore faut-il avoir l’envie et le courage de (se) la poser.

L’entreprise non toxique ? Une entreprise contributive.

Dès lors l’on peut s’interroger sur comment qualifier « positivement » une entreprise non toxique.

L’exercice n’est pas simple : Parler d’entreprise « éthique » ne rendrait compte que de son « comment ? ». Evitons les qualificatifs du genre « bienveillante », « inclusive » … , trop confusants par leur acceptation souvent morales. Evitons même selon moi celui de « à mission » dont le terme n’est pas signifiant en lui-même.

Pour ma part j’utiliserai le terme de « contributive » (qui combine la notion d’éthique à celle de la valeur crée et de la façon de la créer par et au sein de l’entreprise).

Conclusion

En conclusion, l’intégration de l’éthique au cœur des décisions peut transformer radicalement une entreprise toxique en une entreprise contributive. Cette approche ne se limite pas à améliorer le bien-être des employés, mais contribue également à la création de valeur durable pour l’entreprise et son écosystème.

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Les Mots : Architectes de Notre Pensée et de Nos Actions

Merci Yves Richez, PhD pour cette incitation au respect des mots et de leur sens. Comme vous le rappelez en citant les frères Bescherelle en 1843, « les mots fondent la pensée ».

L’auteur nous rappelle que « le sens des mots correspond rarement aux intentions des personnes qui les utilisent« . De même, je serais tenté d’ajouter que ce sens diffère souvent de l’interprétation qu’en fait celui qui le reçoit. Cette vérité et les difficultés qui en découlent touchent toutes nos situations d’échange et de communication, que ce soit en entreprise ou dans nos interactions quotidiennes.

Une Référence Suprême

Yves Richez nous préconise de disposer un bon dictionnaire dans toutes les salles de réunion. Me revient immédiatement l’image déjà bien ancienne mais oh combien d’actualité, de mon instituteur, toujours vêtu de sa blouse grise, qui avait sur son pupitre le petit Larousse, référence suprême pour nous. Bien que nous ne puissions pas toujours nous promener avec un dictionnaire sous le bras, prenons l’habitude de vérifier auprès de notre interlocuteur si le mot utilisé est bien compris et s’il est le bon pour signifier notre pensée. De même, demandons à notre interlocuteur le sens qu’il donne aux mots qu’il utilise. Il y a fort à parier que ce sens n’est pas forcément celui que nous lui attachons. Que ce soit lui ou nous qui en ayons une mauvaise compréhension, la conséquence en est la même : une pensée commune ne peut se construire.

Une Illustration Simple …

Essayez d’expliquer quelque chose à un enfant. Après avoir répété trois fois votre explication, demandez-lui si s’il comprend tous les mots utilisés. Vous avez de grandes chances de l’entendre répondre « Non ». Une preuve évidente qu’une pensée se construit avec des mots.

… pour éviter une communication « infantile »

Loin de moi l’idée de comparer nos interlocuteurs à des enfants, mais reconnaissons qu’il nous arrive par non connaissance ou par mésinterprétation ou par mauvais usage d’un mot que notre pensée soit alors « infantile ». Ce qui nous renvoie à l’étymologie de ce mot : Le terme latin « infans » signifie « enfant » et est composé de « in- » (préfixe négatif) et « fans » (participe présent de « fari », qui signifie « parler »). Littéralement, « infans » signifie « qui ne parle pas », ce qui reflète l’idée que les jeunes enfants n’ont pas encore développé la capacité de parler.

Assurons Nous de Notre Capacité à Parler

A chacun de nous de nous assurer que nous avons bien cette capacité.

Le Trésor de la Langue Française informatisé (TLFi)

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La Pensée Complexe : La Clé pour Naviguer dans un Monde Contradictoire.

Vous vous demandez comment naviguer dans un monde de plus en plus complexe et concilier des besoins et demandes multiples (tant les vôtres que celles de vos parties prenantes) souvent contradictoires ?

Distinction entre le Compliqué et le Complexe

En reprenant les termes d’Edgar Morin, François Balta nous rappelle dans cette interview le distinguo salutaire entre le compliqué et le complexe.

Alors que le compliqué qui nécessite une compréhension et une explication relève du monde des spécialistes, le complexe est ce qui établit des liens entre des éléments contradictoires (« Complexus = ce qui est tissé ensemble »), le complexe appelle choix et compromis relève de la vie quotidienne de chacun d’entre nous.

Pensée Complexe et Équilibre Existentiel

La pensée complexe nous accompagne dans notre recherche d’un équilibre existentiel qui doit combiner des choses extraordinairement contradictoires (à l’exemple de notre volonté concomitante de liberté et de sécurité).

Altérité et Remise en Cause

En rappelant que cette pensée complexe qui concerne chacun d’entre est toujours une pensée à plusieurs. On ne pense jamais seul. Aussi une pensée réellement complexe est une pensée ouverte sur la pensée des autres « à l’écoute de cette altérité qui est toujours une remise en cause et un complément à notre propre expérience. Voilà qui éclaire et justifie pleinement le sous-titre de son livre « une nécessité citoyenne ».

Cette pensée complexe en nous invitant à être plus ouverts et à l’écoute des autres, est essentielle  pour prendre des décisions éclairées et équilibrées. En intégrant la pensée des autres, nous enrichissons notre propre réflexion et devenons plus aptes à naviguer dans un monde complexe.

Dans le prolongement de cette interview

Une difficile intégration de l’altérité pour soi …

Interrogeons-nous sur la manière dont nous intégrons réellement les idées des autres dans notre propre pensée. Il serait sans doute intéressant de se questionner sur les mécanismes qui permettent cette intégration. Une intégration d’autant plus difficile qu’elle est parfois pour ne pas dire souvent perçue comme une menace plutôt qu’une opportunité de croissance.

… tout comme en entreprise

Il serait, en effet, pertinent de s’intéresser à la manière dont les entreprises peuvent intégrer la pensée complexe dans leur stratégie et leur culture d’entreprise et de rajouter à cette analyse l’importance de la diversité cognitive au sein des équipes pour favoriser une pensée complexe et collective.

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Comment vous assurez-vous que votre pensée est réellement complexe et ouverte à l’altérité ?

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#PenséeComplexe #Altérité #Entrepreneuriat #Stratégie #Innovation #Leadership #DiversitéCognitive #CultureDEntreprise

 

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Deleuze et Spinoza : Des Concepts Philosophiques pour Transformer Votre Devenir au Quotidien

En explorant, grâce à Adrien Zerrad et son article « Deleuze a Spinoza dans le cœur » la philosophie  de Deleuze et de Spinoza, nous découvrons comment l’immanence et l’éthique peuvent transformer notre manière de vivre, de travailler et … de devenir.

« Deleuze », « Spinoza », deux noms dans un titre d’article qui devraient faire fuir par défaitisme ou par ignorance bon nombre de lecteurs potentiels. Un titre qui n’est assurément pas le meilleur moyen sur Linkedin de s’assurer la plus grande popularité ou une avalanche de likes.  Avouant ma grande ignorance tant de l’un que de l’autre, je me suis risqué humblement à sa lecture. J’avoue n’avoir pas tout saisi mais j’en retiens ces trois concepts de l’immanence, de l’éthique et du devenir qui loin de demeurer dans les hautes sphères philosophiques ont une dimension très concrète dans notre quotidien.

L’Immanence : Un Refus de la Transcendance

Le concept d’immanence, « point de vue, auquel Deleuze tient comme ce qui semble lui importer le plus. Il signifie d’abord le refus d’instaurer une quelconque transcendance dominante dans le rapport de la pensée à l’être, ainsi que le faisait toute une tradition d’origine platonicienne et théologique judéo-chrétienne. L’affirmation de l’immanence pure va ainsi de pair avec la thèse de l’univocité de l’Être : l’être se dit en un seul et même sens de tout ce qui est, de tous les « étants »….. On ne posera pas un principe supérieur à tous les êtres, un Être suprême ontologiquement distinct des autres êtres, qu’on l’appelle Dieu, le Bien ou l’Un. Dieu est pour Spinoza la nature même, en tant que chaque être en constitue une partie. Le Bien comme le Mal ne sont en fait que des illusions. »

… l’instauration d’une transcendance est toujours le fondement d’une hiérarchie, et la hiérarchie ontologique se prolonge comme naturellement en une hiérarchisation politique – ainsi, par exemple, le pouvoir temporel comme ministère du pouvoir spirituel. Le rejet de la transcendance est pour Deleuze le refus de la hiérarchie et l’affirmation corrélative d’une anarchie fondamentale. »

L’Éthique : Un Art de Vivre

« L’éthique se dresse en opposition à la morale en vue de se constituer en art de vivre. À la morale qui repose sur un système du jugement, l’éthique oppose et développe une pratique de l’évaluation. La différence est cruciale. Ce sont deux modes de vie radicalement distincts : plutôt que la condamnation du mal au nom d’un idéal du bien, préférer la sélection des situations en fonction des critères du bon et du mauvais. Du point de vue éthique, le bon et le mauvais peuvent se comprendre comme des expressions de la santé et de la maladie »

… Ce qui nous est proposé à travers cette démarche éthique de sélection, c’est une manière de vivre basée sur l’affirmation de la joie et l’évitement de la tristesse, autant qu’il est possible, une fois admis que bien des tristesses demeurent inévitables. L’immanence est donc indissociable de l’affirmation d’un point de vue de la puissance en tant qu’il s’oppose à celui du pouvoir. Une vie sans jugement à la recherche des compositions joyeuses est une vie qui par là même résiste à la domination, notamment lorsque celle-ci constitue une culture de la tristesse – «

Le Devenir : Un Processus de Désir

Et pour finir cette belle analyse de ce qu’est le devenir : « Devenir, c’est, à partir des formes qu’on a, du sujet qu’on est, des organes qu’on possède ou des fonctions qu’on remplit, extraire des particules, entre lesquelles on instaure des rapports de mouvement et de repos, de vitesse et de lenteur, les plus proches de ce qu’on est en train de devenir, et par lesquels on devient. C’est en ce sens que le devenir est le processus du désir » (Mille plateaux).

Une vision du devenir qui fait puissamment écho à « Votre Futur Voulu, Résolument » qui est la mission de RéSolutions.

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Immanence comme refus du pouvoir, éthique comme refus du jugement moral qui guident et déterminent notre devenir voilà une belle leçon de philosophie aux vertus bien quotidiennes. En intégrant ces concepts dans notre vie, nous pouvons transformer notre manière de vivre et de travailler, en nous concentrant sur la joie, l’égalité et l’interconnexion.

Merci à Arien Zerrad de nous avoir permis de surmonter notre frilosité face à ces deux penseurs et nous avoir permis cet entraperçu de leur pensée.

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Comment Vous Assurer d’une Stratégie Viable et Prête à Être Mise en Œuvre.

De salutaires questions pour s’assurer des conditions de succès de la mise en œuvre de sa stratégie.

Alex Brueckmann nous rappelle dans un de ses articles les conditions de mise en œuvre effective d’une stratégie. L’audience et la large appréciation que ce post remporte attestent de sa pertinence et de son opportunité. Le thème est au cœur de la transformation et des difficultés sur lesquelles la transformation butte et échoue bien souvent. Alex Brueckmann nous offre des pistes salutaires pour sa réussite. Le non-respect d’une de ces composantes (voire de l’ensemble) est la garantie de l’échec assuré de tout projet d’entreprise comme de tout projet.

De non moins salutaires questions pour s’assurer préalablement de la viabilité de sa stratégie.

Je rajouterai à ces causes d’échecs assurés, une cause encore plus essentielle et rédhibitoire : l’absence de stratégie véritable. Je ne parle même pas d’absence pure et simple de stratégie pour laquelle le thème de l’échec de sa mise en œuvre ne se pose même pas.

Pour juger de la réalité et de la viabilité d’une stratégie, il est possible d’appliquer à cette stratégie les principales étapes proposées par Alex Brueckmann non à sa démarche de mise en œuvre mais à la stratégie elle-même. Ainsi :

  • « Une stratégie qui n’est pas comprise est une stratégie qui échoue. » devient « Une stratégie qui n’est pas compréhensible est une stratégie qui échoue. »
  • « Avant de plonger dans les détails, posez le cadre d’ensemble. »  « Si vous avez du mal à définir cette « Big Picture », il est probable que vous avez une foultitude d’actions et un plan d’actions mais pas de visée stratégique.
  • « Une stratégie trop complexe à expliquer est trop complexe à exécuter. » Cette complexité de votre soi-disant stratégie doit vous questionner sur sa pertinence et son sens. Êtes-vous sûrs de savoir où vous voulez aller ?
  • « Connectez les points », « Montrez à vos équipes comment leur rôle, leurs efforts, et leurs décisions s’intègrent dans la vision globale ». Êtes-vous certains de savoir appliquer cette sage préconisation à votre entreprise elle-même ? Comment et en quoi votre entreprise est-elle connectée à sa « big picture » et quelle est sa contribution ?
  • « Faites-en une conversation ». Avant que de penser à associer vos équipes à la discussion de sa mise en œuvre, ces équipes ont-elles été associées à la définition de cette stratégie ? Le constat que dresse Alex Brueckmann « L’adhésion se produit lorsque les gens se sentent écoutés, pas lorsqu’ils sont informés. » y trouve alors toute sa force.

Alors oui et, même si cela est une évidence, avant que de se questionner sur les conditions de réussite de la mise en œuvre de votre stratégie, assurez-vous d’en avoir une qui, par sa viabilité, puisse être mise en œuvre.

Comment vous assurez-vous que votre stratégie en est bien une ?

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Pourquoi et comment écouter vos clients potentiels ? …. et surtout, comme cela est souvent le cas, s’ils ne savent pas ce qu’ils veulent réellement.

Aller réellement au-devant de ses clients potentiels et les entendre réellement est une pratique non naturelle devant laquelle beaucoup d’apprentis entrepreneurs reculent souvent. Cette frilosité est très souvent observée et regrettée par nombre d’incubateurs de startups et pépinières d’entreprises. La combattre est souvent difficile, voire impossible dans certains cas. Ses raisons cachées sont si fortes qu’elles s’opposent à la raison qui voudrait reconnaître l’évidence que cette démarche de découverte du client potentiel est essentielle et devrait être un préalable.

Une raison rédhibitoire et déraisonnable

Parmi ces raisons, j’en vois une qui est la plupart du temps non avouée. Elle est pourtant rédhibitoire tant qu’elle n’est pas dépassée : « Dès fois qu’à les écouter notre idée de produit ou de solution s’avèrait non adaptée et non désirée ! »

Est-il bien raisonnable de demander à un client ce qu’il veut ?

Certains argumente leur peu d’empressement à demander au client ce qu’il veut en affirmant que ce client ne sait pas, la plus part du temps, ce qu’il veut et prendrons appui sur la fameuse formule du regretté Francois Dupuy : « ne demandez pas à un client ce qu’il veut. Dites le lui ». Je partage totalement cette formule et l’applique, dans le sens même voulu par François Dupuy et qui va précisément à l’encontre de ceux qui en déduisent qu’il ne faut pas questionner ce client. Dire à un client ce qu’il veut ne peut résulter que d’un questionnement précis qui l’amènera à découvrir et à vous révéler son besoin réel et celui pour lequel il est déterminer à payer pour en obtenir la satisfaction.

Des questions clés à poser comme autant de Sésames d’accès aux besoins et attentes réelles.

Ces questions sont simples et partent du vécu du client et de ce qu’il se propose d’accomplir et de ce que votre offre future aura pour mission de permettre.  Voilà des questions qu’il est bon de poser à des clients potentiels pour s’assurer de leurs besoins en identifiant :

  1. Leurs « jobs to be done » ?
  2. Leurs difficultés pour les accomplir ?
  3. Les solutions préférées pour y remédier et leurs fonctions principales ?
  4. Le prix qu’ils sont prêts à payer pour les obtenir ?

Assurer vous de ne pas perdre ces clés.

Autant de questions que l’on oublie souvent de poser tant on est confiant dans le fait que notre produit est l’évidente solution au problème du client, problème que l’on n’a pas pris la peine de découvrir.

Ne vous étonnez pas alors que votre idée bien souvent n’arrive pas à ouvrir la bonne porte voire aucune porte et vous laisse à la rue.

Deux questions qui vous assurent d’ouvrir toutes les portes.

Alexander Osterwalder, dans un post, développe ces questions. J’en retiens pour ma part, comme mantra, deux questions de Luke Hohmann citées dans ce post : « Ask customers about the anchors holding them back. » and « Which features or functions customers value most and at which value are they ready to pay for it? ».

Et si nous nous appliquions à nous-mêmes ces deux questions ?

Remarquons qu’en tant qu’entrepreneur (et nous le sommes tous et à tout moment dès lors que l’on veut et doit décider d’entreprendre une action), il nous est assurément profitable de nous appliquer à nous-mêmes et à notre stratégie ces deux questions. Un moyen simple d’assurer à nos stratégies et à chacune de nos actions pertinence et efficacité.

                                                                 ***

Alors oui, quel est le sens de cette action que je m’apprête à entreprendre et quel prix suis-je prêt à payer pour la mener ?

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L’exode informationnel : un défi pour l’entreprise.

L’exode informationnel : un phénomène inquiétant

Cette enquête « L’exode informationnel » menée de la Fondation Jean-Jaurès révèle des tendances alarmantes dans notre rapport à l’information et qui affectent affectent notre manière de consommer et de traiter l’information. Ces tendances par leurs conséquences affectent non seulement les individus et notre démocratie, mais également et très directement les entreprises . Il devient dès lors, crucial de repenser notre rapport à l’information pour créer un écosystème informationnel sain et constructif.

5 tendances clés et leurs impacts sur l’entreprise

5 idées clés se dégagent de l’étude et j’en souligne ci-après l’importance pour l’entreprise.

1. La saturation informationnelle : un frein à la productivité

Les Français fuient massivement un écosystème médiatique saturé d’informations répétitives et anxiogènes avec pour conséquence, entre autres, une diminution de la productivité du fait du temps passé à trier et décoder l’information, des décisions biaisées par une mauvaise interprétation d’informations trop nombreuses, un stress accru par la pression de rester informé à tout prix….

2. Le désengagement : un risque pour l’innovation

On observe un intérêt déclinant pour les médias et une baisse des pratiques actives d’information avec pour, entre autres conséquences, un isolement organisationnel et une déconnexion des actualités pertinentes et des tendances du marché, un manque d’innovation et des difficultés à mobiliser les équipes.

3. L’impuissance face à l’information : un défi pour la prise de décision

Le sentiment d’impuissance face à l’information contribue à son rejet avec pour conséquences une démotivation des équipes, une paralysie décisionnelle, et une perte de réactivité.

4. La perte de confiance : une menace pour le climat social

La polarisation et la tentation du complotisme gagnent du terrain entraînant une  dégradation du climat social au travail, un difficulté accrue à établir un consensus, et un impact potentiel sur la réputation de l’entreprise qui se trouve dans la difficulté de communiquer sur son positionnement et sur ses valeurs.

5. Les stratégies individuelles : entre risques et opportunités

Les Français développent des mécanismes de régulation pour faire face à cette surcharge. L’entreprise se trouve de ce fait exposée à une diversité des pratiques compliquant la communication interne, à un risque de déconnexion et de perte d’informations cruciales mais aussi à des opportunités d’innovation en observant les pratiques individuelles de gestion de l’information au niveau organisationnel.

Repenser notre rapport à l’information : un impératif pour les leaders

Ces tendances affectent directement la prise de décision, le fonctionnement et la gestion du changement en entreprise. Aussi devient-il essentiel pour un dirigeant de se questionner sur les conséquences à long terme de cet « exode informationnel » et notamment sur la capacité d’innovation et d’adaptation de son entreprise tout comme de sa propre adaptation aux évolutions de son écosystème.

Ne risque-t-on pas, en effet, de voir émerger, à terme, des dirigeants déconnectés des réalités sociétales ?

Les implications de cette étude sont cruciales pour les leaders. Un environnement informationnel toxique peut affecter la santé mentale des équipes, leur productivité et leur capacité à prendre des décisions éclairées.

Il devient impératif de repenser notre rapport à l’information au sein des organisations.

Vers un écosystème informationnel sain

Il devient pertinent et urgent de s’intéresser aux stratégies que les entreprises peuvent mettre en place pour créer un écosystème informationnel sain et constructif. Comment pouvons-nous filtrer l’information pertinente sans tomber dans l’isolement intellectuel ?

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Si vous trouvez ces réflexions utiles, n’hésitez pas à liker et partager ce commentaire et cette étude. Votre engagement contribue à enrichir la pensée entrepreneuriale et à promouvoir un leadership éclairé dans un monde en constante évolution.

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L’intelligence des Acteurs : Découvrez la Clé d’une Transformation Réussie

« L’intelligence des acteurs », comprise comme « Toutes les bonnes raisons qu’ont les acteurs d’un système d’agir comme ils le font ». Cette notion et la compréhension de ces bonnes raisons fondent la démarche sociologique et pour moi la résume dans son entier. Mais ce n’est pas sa vertu principale et l’on peut avec profit éviter le terme de « sociologie » tant vous avez de chance de faire fuir votre interlocuteur au seul énoncé de ce mot (surtout s’il est un entrepreneur soucieux avec raison de l’efficacité et si possible de la rapidité des effets de vos propositions aux problèmes qu’il rencontre).

Une Démarche Simple et Efficace

Voilà une démarche extrêmement simple, salutaire et efficace, dès lors que la motivation à comprendre réellement ces bonnes raisons est … réelle et sans calcul. Elle l’est lorsque, en vous défaisant de vos propres critères d’évaluation, vous vous efforcez de comprendre comment et sur quoi les différents acteurs de la situation basent leurs décisions, leurs comportements et leurs actions. La clé étant d’arriver à identifier puis à « décoder » leur propre système de valeurs.

Compréhension et Résolution des Problèmes

Confronté à un problème, nulle action ne pourra se prévaloir d’être corrective et apporteuse de solution si elle n’est pas basée sur cette compréhension et n’en tire pas les conséquences.

Au-Delà des Préjugés

L’argument aussitôt avancé pour vous renvoyer à vos études est que tout cela prend du temps, qu’il y faut un long apprentissage et une évolution personnelle pour pouvoir incarner et réussir une telle vision des situations et des problèmes rencontrés. Un effort sur soi pour surmonter ses propres appréhensions d’aller réellement vers l’autre, de l’écouter, de le prendre réellement en compte, de surmonter ses propres émotions comme celles de l’autre.

Adopter la Posture de Compréhension

Je suis convaincu du contraire. En abordant dès le départ cette posture face à tout problème rencontré, en en faisant d’une certaine façon le « pari », vous vous surprendrez à vous rendre compte que nombre d’émotions « barrières » à l’appréhension de la situation ne tombent pas car vous ne leur donnez même pas l’occasion d’exister ! Cette posture est gage d’une relation apaisée et « adulte » et évite de coller des solutions sur des problèmes non « auscultés »

Une Règle Imparable

Une règle imparable est de demander à son interlocuteur acteur du système : Quand tu dis ou fais cela que recherches tu ? quelle est ton objectif, ton but ? Tu cherches quoi en faisant cela ?

Des Défis Surmontables

Comprendre les motivations des acteurs peut nécessiter un apprentissage et une évolution personnelle qui prennent du temps. Mais fort de la posture toute simple de considérer tout acteur comme intelligent et de se poser, d’entrée de jeu et de manière permanente, la question de sa bonne raison il n’est pas besoin d’être expert pour engager la discussion…. et de gagner rapidement en expertise.

De plus, il existe des contextes où les acteurs sont réticents à partager leurs véritables motivations, et cette approche peut rencontrer des limites. Certes cela peut s’avérer plus difficile dans le cas d’interlocuteurs réticents au dialogue et se refusant à livrer leurs bonnes raisons. Tout est dans la confiance que vous aurez su établir dans votre organisation. Une confiance que vous consoliderez encore par cette posture d’écoute et de prise en compte sincère de la vision de votre interlocuteur.

Enfin, il est clair que certaines situations de crise (quelles qu’elles soient), le temps d’analyse et de compréhension n’est pas possible. Remarquons que ces situations devraient s’avérer exceptionnelles dans la mesure où si vous avez fait votre cette posture dans le management de votre organisation et si vous l’avez prônée et diffusée dans vos équipes par votre propre exemple, la solution adaptée s’imposera d’elle-même avec célérité.

Simplicité et Efficacité

C’est simple vous dis-je. Il suffit d’oublier que cela est de la sociologie et de reconnaitre que c’est tout simplement la nécessaire compréhension de l’autre, sa prise en compte et son respect.

Au-Delà des Étiquettes

Gardons-nous de l’autre reproche qui pointe alors avec le même énervement face à la (supposée) urgence de la situation : « Voilà maintenant le psychologue qui parle » (psychologue que je ne suis pas plus). Ce qui est visé et permis par cette posture est d’envisager une même situation à partir des perspectives multiples et souvent contrastées des différents acteurs. Il devrait suffire de savoir tout ce que l’on a à gagner à la compréhension du système et de sa situation sachant qu’au final par cette écoute des opinions différentes sur la situation, c’est à une compréhension (la plus objective possible) du système dans son entier qui s’offre à vous.

En Conclusion

Le regretté François Dupuy nous rappelle que « L‘on ne change pas les entreprises par décret ». Ce rappel peut être élargi à toute évolution nécessaire face à un problème rencontré : « L’on ne change pas par incantation et prescription».

Alors ni sociologue ni psychologue mais tout bonnement et pragmatiquement prêt à la nécessaire compréhension apaisée et consciente de toute situation rencontrée. Et prêt à agir en conséquence.

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L’intelligence des Acteurs : Découvrez la Clé d’une Transformation Réussie

 

 

« L’intelligence des acteurs », comprise comme « Toutes les bonnes raisons qu’ont les acteurs d’un système d’agir comme ils le font ». Cette notion et la compréhension de ces bonnes raisons fondent la démarche sociologique et pour moi la résume dans son entier. Mais ce n’est pas sa vertu principale et l’on peut avec profit éviter le terme de « sociologie » tant vous avez de chance de faire fuir votre interlocuteur au seul énoncé de ce mot (surtout s’il est un entrepreneur soucieux avec raison de l’efficacité et si possible de la rapidité des effets de vos propositions aux problèmes qu’il rencontre).

Une Démarche Simple et Efficace

Voilà une démarche extrêmement simple, salutaire et efficace, dès lors que la motivation à comprendre réellement ces bonnes raisons est … réelle et sans calcul. Elle l’est lorsque, en vous défaisant de vos propres critères d’évaluation, vous vous efforcez de comprendre comment et sur quoi les différents acteurs de la situation basent leurs décisions, leurs comportements et leurs actions. La clé étant d’arriver à identifier puis à « décoder » leur propre système de valeurs.

Compréhension et Résolution des Problèmes

Confronté à un problème, nulle action ne pourra se prévaloir d’être corrective et apporteuse de solution si elle n’est pas basée sur cette compréhension et n’en tire pas les conséquences.

Au-Delà des Préjugés

L’argument aussitôt avancé pour vous renvoyer à vos études est que tout cela prend du temps, qu’il y faut un long apprentissage et une évolution personnelle pour pouvoir incarner et réussir une telle vision des situations et des problèmes rencontrés. Un effort sur soi pour surmonter ses propres appréhensions d’aller réellement vers l’autre, de l’écouter, de le prendre réellement en compte, de surmonter ses propres émotions comme celles de l’autre.

Adopter la Posture de Compréhension

Je suis convaincu du contraire. En abordant dès le départ cette posture face à tout problème rencontré, en en faisant d’une certaine façon le « pari », vous vous surprendrez à vous rendre compte que nombre d’émotions « barrières » à l’appréhension de la situation ne tombent pas car vous ne leur donnez même pas l’occasion d’exister ! Cette posture est gage d’une relation apaisée et « adulte » et évite de coller des solutions sur des problèmes non « auscultés »

Une Règle Imparable

Une règle imparable est de demander à son interlocuteur acteur du système : Quand tu dis ou fais cela que recherches tu ? quelle est ton objectif, ton but ? Tu cherches quoi en faisant cela ?

Des Défis Surmontables

Comprendre les motivations des acteurs peut nécessiter un apprentissage et une évolution personnelle qui prennent du temps. Mais fort de la posture toute simple de considérer tout acteur comme intelligent et de se poser, d’entrée de jeu et de manière permanente, la question de sa bonne raison il n’est pas besoin d’être expert pour engager la discussion…. et de gagner rapidement en expertise.

De plus, il existe des contextes où les acteurs sont réticents à partager leurs véritables motivations, et cette approche peut rencontrer des limites. Certes cela peut s’avérer plus difficile dans le cas d’interlocuteurs réticents au dialogue et se refusant à livrer leurs bonnes raisons. Tout est dans la confiance que vous aurez su établir dans votre organisation. Une confiance que vous consoliderez encore par cette posture d’écoute et de prise en compte sincère de la vision de votre interlocuteur.

Enfin, il est clair que certaines situations de crise (quelles qu’elles soient), le temps d’analyse et de compréhension n’est pas possible. Remarquons que ces situations devraient s’avérer exceptionnelles dans la mesure où si vous avez fait votre cette posture dans le management de votre organisation et si vous l’avez prônée et diffusée dans vos équipes par votre propre exemple, la solution adaptée s’imposera d’elle-même avec célérité.

Simplicité et Efficacité

C’est simple vous dis-je. Il suffit d’oublier que cela est de la sociologie et de reconnaitre que c’est tout simplement la nécessaire compréhension de l’autre, sa prise en compte et son respect.

Au-Delà des Étiquettes

Gardons-nous de l’autre reproche qui pointe alors avec le même énervement face à la (supposée) urgence de la situation : « Voilà maintenant le psychologue qui parle » (psychologue que je ne suis pas plus). Ce qui est visé et permis par cette posture est d’envisager une même situation à partir des perspectives multiples et souvent contrastées des différents acteurs. Il devrait suffire de savoir tout ce que l’on a à gagner à la compréhension du système et de sa situation sachant qu’au final par cette écoute des opinions différentes sur la situation, c’est à une compréhension (la plus objective possible) du système dans son entier qui s’offre à vous.

En Conclusion

Le regretté François Dupuy nous rappelle que « L‘on ne change pas les entreprises par décret ». Ce rappel peut être élargi à toute évolution nécessaire face à un problème rencontré : « L’on ne change pas par incantation et prescription».

Alors ni sociologue ni psychologue mais tout bonnement et pragmatiquement prêt à la nécessaire compréhension apaisée et consciente de toute situation rencontrée. Et prêt à agir en conséquence.

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Toucher le fond : quand la forme révolutionne le contenu.

Le débat est ressassé voire éculé de savoir qui de la forme ou du fond doit l’emporter. Il est temps de dépasser cette dichotomie simpliste et d’explorer une nouvelle perspective.

Il est possible de se placer en décalage par rapport à cette approche du thème.

L’auteur qui travaille ce fond le communique à sa façon, bien souvent inchangée. Il convient de réfléchir à la façon dont ce fond est communiqué, explicité, transmis à autrui et en quoi il influe sur le contenu même de ce fond. Et c’est là qu’est ma réflexion.

La dialectique du fond et de la forme : un débat éculé ?

Traditionnellement, on oppose le fond (le contenu, les idées) à la forme (la manière de les exprimer). Cette opposition a longtemps alimenté des débats stériles sur la prééminence de l’un sur l’autre. Gustave Flaubert affirmait : « La forme ne peut se produire sans l’idée et l’idée sans la forme. Je crois la forme et le fond deux subtilités, deux entités qui n’existent jamais l’une sans l’autre ».

 Cette vision, bien que juste, reste limitée.

Vers une nouvelle approche : la forme comme catalyseur du fond

Notre réflexion propose un angle différent : et si la forme, loin d’être un simple véhicule du fond, était en réalité un puissant outil pour approfondir et enrichir ce dernier ? L’idée est de considérer la manière dont nous communiquons nos idées non pas comme un simple emballage, mais comme une partie intégrante du processus de réflexion.

Les doubles fonds de la pensée

En explorant de nouvelles façons de communiquer, nous pouvons découvrir des aspects insoupçonnés de notre pensée. Ces « doubles fonds » sont autant d’occasions de découvertes et d’accès à d’autres fondements. C’est en remettant en question nos habitudes de communication que nous pouvons véritablement « toucher le fond » de nos réflexions.

L’importance de l’implication personnelle

Il est crucial que l’auteur du fond ne délègue pas cette réflexion sur la forme à des experts en communication ou en marketing. C’est précisément dans cette dialectique entre le fond et la forme que se révèle la véritable essence de la pensée de l’auteur.

Innover pour approfondir

En s’interrogeant sur les diverses et innovantes façons de communiquer, l’auteur peut non seulement toucher son public de manière plus efficace, mais aussi approfondir sa propre compréhension du sujet. C’est dans ce processus que l’on peut véritablement « toucher le fond ».

Partagez vos expériences ! Avez-vous déjà constaté que changer votre façon de communiquer une idée vous a permis de la comprendre différemment ou plus profondément ? Racontez-nous comment innover dans votre communication vous a aidé à explorer de nouvelles perspectives sur vos sujets de prédilection. Ensemble, enrichissons nos fonds par des formes innovantes !

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