Entreprendre son Projet de Carrière et de Vie

Colin Shaw et Ray Hamilton nous listent dans un podcast les leçons qu’ils tirent de leur expérience en matière de gestion de carrière. Quel plaisir que d’écouter ce podcast et de constater une fois de plus la convergence de ces conseils avec ceux qui s’appliquent ou devraient s’appliquer à toute entreprise.

Un grand merci à Colin Shaw et à Ray Hamilton pour ces « 10 career lessons » qu’ils nous offrent généreusement.

Des Recommandations Essentielles et Engageantes

En synthèse, j’en retiens, pour les partager, ces recommandations :

  • Une connaissance précise de soi (avec une claire conscience de ses domaines d’excellence) et de celui ou celle que l’on veut devenir.
  • Une vision à long terme, un plan pour la réaliser, des étapes en chemin.
  • Un alignement constant de ses actions sur ses valeurs.
  • Une détermination à délivrer. Un engagement sur une promesse et un effort constant pour la respecter et la délivrer en toute initiative.
  • Un acteur de confiance dont la réputation (la « marque ») est construite sur une action intègre et sur la délivrance du résultat promis.
  • Une détermination à faire de toutes circonstances et de chacune des étapes du chemin, favorables ou défavorables, une opportunité.

Une Application Universelle

Que de préconisations que l’on aimerait voir respectées par la majorité des acteurs mais aussi par une majorité d’entreprises pour le plus grand bien de tous!

Elles sont en fait, mais c’est fondamental, le rappel qu’il n’y a (ou ne devrait pas y avoir) de différence entre le pilotage d’une carrière et celui d’une entreprise.

Comment s’en étonner puisque dans les deux cas il s’agit de piloter le projet de son « entreprise » (celle de sa contribution personnelle tout comme celle du projet entrepreneurial de l’entreprise).

Une Conviction Profonde

Voilà qui rejoint une de mes convictions profondes. Elle me fait vérifier à chaque fois que j’étudie voire préconise un concept ou une pratique en matière de stratégie, d’organisation et de management qu’il vaut tant à titre personnel d’un individu que d’une entreprise. C’est là un test de « solidité » qui ne trompe pas.

En Conclusion

Ce n’est pas être carriériste que de piloter sa carrière. C’est au contraire être un bon entrepreneur. Celui de son projet professionnel et au final de son projet de vie, au mieux de la contribution que nous apportons à la Société.

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Remettre l’organisation au cœur du travail.

Remercions le podcast « Le psy au travail » du courage (et de l’ouverture d’esprit) d’avoir invité Christophe Genoud. Il en faut du courage, quand on sait que Christophe Genoud appelle à « dépsychologiser le fonctionnement des organisations. ». Son interview est lourd de sens et de « bon sens ».

Non à la surpsychologisation du fonctionnement du travail.

Christophe Genoud dans son livre « Leadership, agilité, bonheur au travail, Bullshit »  dénonce, en effet, une surpsychologisation de ce fonctionnement qui aboutit à aborder la question du travail comme si l’organisation n’existait pas et en reportant le discours et l’action sur le seul individu et sur son leader.

Un leader et l’image mythique qu’il incarne dans l’idéologie d’aujourd’hui et dont le rôle, selon l’analyse de Christophe Genoud, est aujourd’hui de répondre au désarroi de l’individu au travail face au délitement des liens sociaux dans et hors de l’entreprise. Un tel leader vient combler ce « vide narcissique » et satisfaire ce besoin de récits des individus désorientés, en perte de sens.

Un leadership transformationnel (de l’individu) mais pas de l’organisation.  

Un leadership qui au tournant du siècle dernier s’est mué d’un leadership transactionnel (soumission à un leader en échange d’un salaire) en un leadership transformationnel (qui vise la transformation des travailleurs en les inspirant).

D’où le succès du développement personnel où l’individu devient le projet (un projet et un projectile qui peut se fracasser en rencontrant un obstacle dans cette injonction à la transformation permanente).

Christophe Genoud appelle à remettre l’organisation au milieu du village. L’organisation qui est faite de pouvoir(s) (et de contre-pouvoirs). Avant d’exhorter les individus à se transformer (pour se conformer à quels standards ?)

Remettons l’intelligence des acteurs au centre du pouvoir et du travail.

Je rejoins Christophe Genoud dans ce constat et cette préconisation. Et pour ce faire, rien de bien compliqué mais rien de bien naturel dans l’idéologie actuelle. Il convient de s’intéresser à l’intelligence des acteurs, ce principe séminal de la sociologie. Un principe tout simple qui consiste à identifier, s’intéresser et prendre en compte les « bonnes raisons » qu’ont les acteurs à agir comme il le font.

C’est à proprement parler reconnaitre et prendre en compte « l’intelligence des acteurs » si chère au regretté sociologue des organisations François Dupuy.

 

 

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