
L’intrinsèque ou l’extrait sec de la motivation
Jean-Louis PRATA ata nous rappelle, dans son article « Faut-il aimer ses clients … ou les comprendre pour mieux les satisfaire », la classification proposée par Jacques Fradin (2012), qui distingue quatre grandes catégories – ou « textures » – de motivations humaines, chacune à l’origine d’émotions spécifiques.
La puissance des motivations intrinsèques
Parmi elles, les motivations intrinsèques occupent une place centrale. Ce sont elles qui nourrissent notre satisfaction profonde, notre engagement et notre fidélité, que ce soit en tant que collaborateur ou consommateur. Rien d’étonnant, puisqu’elles sont le reflet direct de nos valeurs profondes et de notre moi authentique.
Le grand oubli organisationnel
Pourtant, ces motivations ne sont ni travaillées ni encouragées par nos structures sociales, économiques ou éducatives. Comment dès lors s’étonner de voir des équipes désengagées, et tant de personnes en quête de sens au travail comme dans la vie ?
Un double effort, réciproque et sincère
Jean-Louis PRATA évoque une notion essentielle : celle de l’effort mutuel, vice versa. En poursuivant cette réflexion voyons ce que cela implique :
Un effort personnel : Un face à face avec soi-même.
Une volonté et un effort personnels de chacun de nous d’apprendre à se connaître, à identifier ses valeurs profondes et à s’y aligner demande courage, lucidité et humilité. C’est un processus exigeant, parfois inconfortable, mais profondément libérateur et structurant, gage de notre robustesse et de notre responsabilité.
Un effort collectif : Vers une entreprise de la reconnaissance.
Une volonté et un effort des entreprises et de leur management de reconnaître chacune de leurs parties prenantes pour qui elles sont réellement, intrinsèquement dans leur individualité profonde, et adapter leur gouvernance, leurs interactions, et leurs offres en conséquence.
Changer de paradigme, c’est possible
Si l’organisation actuelle des entreprises est encore majoritairement fondée sur des principes contraires à cette vision, cela ne doit pas nous faire croire qu’une autre voie est illusoire. Elle passe par la reconnaissance du potentiel de contribution de chacune des parties prenantes, portée par la prise en compte de leurs propres attentes. Le maître mot est ici la Reconnaissance.
Une reconnaissance réciproque
Une reconnaissance réciproque : à la fois celle de chacun de nous qui se reconnaît au plus profond de lui pour qui il est et en prend la responsabilité, et sa reconnaissance par l’entreprise qui le reconnaît pour qui il est et pour sa contribution.
Sortir des motivations toxiques
À chacun de nous d’être conscients et de nous libérer, tant faire se peut, des trois autres types de motivations listées par Jacques Fradin. À commencer par les plus toxiques : les motivations grégaires de puissance, sources d’anxiété et d’envie ; les motivations addictives, liées aux compulsions de fuite ou de soulagement ; et les motivations extrinsèques, qui nous mettent sous la dépendance de récompenses extérieures.
Bienvenue chez vous !
En cheminant vers soi, comme on épluche un oignon, nous voilà rendus au cœur de qui nous sommes et de qui nous voulons être. Bienvenue chez vous !
À ce titre, l’exemple pris par Jean-Louis Prata de la décoration intérieure pour illustrer chacune des catégories de motivation est particulièrement opportun.
Un appel à l’action
Et si nous faisions le choix de la reconnaissance, pour nous-mêmes et pour les autres ? Ce n’est pas un luxe ou une utopie. C’est une nécessité pour bâtir des organisations vivantes, durables et profondément humaines.
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