Il est des formules qui, à elles seules, valent tous les traités. De celles qui sont à la fois enseignement et boussole. C’est ainsi que je reçois cette phrase de Jean Watin-Augouard : « Une raison d’être, une raison d’y être, une raison d’en être. »
La pierre philosophale du management
Véritable pierre philosophale, cette formule transforme quelques mots en doctrine. J’en admire l’efficacité autant que l’économie de moyens. Elle éclaire d’un trait les trois mystères fondamentaux : la finalité d’une entreprise, l’engagement de ses équipes et l’alignement de toute l’organisation avec sa stratégie — gages de réussite durables.
Vous pouvez jeter bien des manuels de management, et garder en tête ce mantra. Il vous guidera, vous et vos équipes, dans l’action.
Une œuvre de décodage du réel
Cette formule témoigne aussi de l’engagement de Jean Watin-Augouard dans son travail patient et passionné de décodage du réel. Il nous invite à regarder autrement ce que nous croyons connaître. Son œuvre, et les nombreux ouvrages qu’il lui consacre, participe de cette démarche d’invention du réel — au double sens d’une découverte précieuse et d’une révélation.
Une quête essentielle : la raison d’être et l’empreinte qu’elle détermine
Son dernier livre, joliment intitulé L’empreinte singulière ou La quête de sa raison d’être (Nombre7 Éditions, juin 2025), s’inscrit pleinement dans cette dynamique. Il y partage une réflexion riche sur la quête et la valorisation, personnelle comme sociétale, de cette fameuse raison d’être.
J’en partage très largement l’analyse et salue la précision de ses développements. Même si je ne souscris pas entièrement au lien qu’il établit entre raison d’être et ce qu’il nomme « vocation », nous convergions sur l’essentiel : l’importance de cette quête et les bénéfices qu’elle recèle.
Un merci en forme d’hommage
C’est, pour ma part, une façon de remercier Jean Watin-Augouard pour l’invention de cette formule aussi puissante qu’inspirante.