Entrepreneur, apprenez à voir double, triple, quadruple, … !

La « Vision double » qui bannit toute approche unilatérale, fonde la démarche philosophique. Elle se doit d’être la règle de base, non seulement des philosophes, mais également de tout entrepreneur. Cette règle de base, exigeante et difficile est trop souvent ignorée. L’appliquer à chacune des parties prenantes de son écosystème est, pour l’entrepreneur, gage de pertinence de son offre et de sa délivrance au marché et source de sens, de profit et de développement.

La « vision double », est-elle l’apanage des seuls philosophes ?

Une chronique de Roger Pol-Droit dans les Echos le 12 juillet dernier, « Apprendre à regarder autrement» (*) nous invite à voir la vie en philosophe et recherche en quoi cette vision est différente de celle « de l’économiste, du sociologue, du politologue ou du géopoliticien ».

Sa réponse est claire. Elle tient dans cette règle qui selon lui est celle du philosophe : « … voir double » doit être la règle. Aucune pensée lucide ne reste prisonnière d’une approche unilatérale. Dès qu’une hypothèse s’impose, il faut donc envisager l’hypothèse inverse. Dès qu’une évidence se profile, il faut se demander si le contraire n’a pas son mot à dire. Multiplier les points de vue, les faire entrer en tension. On dira que c’est l’hygiène intellectuelle de base. »

Hygiène intellectuelle de base, cette « vision double » se doit d’être, de plus, selon nous, la règle de base de tout entrepreneur.

Nous insistons sur le fait que cette vision double n’est pas réservée aux seuls philosophes. Elle se doit également d’être celle de tout entrepreneur. Dans une de ses acceptations « Entreprendre » convoque l’idée « d’entreprendre  quelqu’un » dans le sens d’ « engager une discussion pour l’amener à changer de point de vue, le convaincre », ainsi que l’idée de « tenter de séduire » dans une autre acceptation proche.

Dans une telle entreprise, les points de vue tant de l’entrepreneur que de son interlocuteur cible – son client, sont à prendre en compte. De fait, l’entrepreneur « entreprend » son marché et pour ce faire, il se doit de prendre en compte le point de vue des clients ou clients potentiels pour lesquels il a ou va défini son offre.

Une vision double qui intègre les besoins et la vision de vos clients et qui porte de le sens de notre entreprise.

RéSolutions, dans un article « Etes-vous certains de connaître la pointure de vos clients ? » (*) insiste, avec un clin d’œil, sur l’importance de « se mettre dans les chaussures » de ceux à qui l’on dédie son offre. Une démarche essentielle et qui tombe sous le bon sens. Elle est nécessaire, autant pour définir son offre, que pour l’adapter à la façon dont celle-ci est utilisée par ces clients et ainsi leur en faciliter l’usage et répondre encore plus totalement à leurs besoins.

Le faire est au cœur du sens donné à son entreprise, en identifiant et en choisissant la façon dont, par notre entreprise, nous souhaitons changer (avec humilité et à la dimension de nos ressources) le monde de nos clients et leur façon de voir le monde.

Cela dépasse le simple débat qui oppose une économie de l’offre à celle de la demande. Un débat, qui opposerait trop schématiquement un marché de l’offre pouvant faire fi de la vision du client à un marché tiré par la demande où ce regard serait indispensable. L’offre, quelle qu’elle soit, ne sera reçue par son marché cible que si elle répond à un besoin conscient ou non de son marché cible. Et cette offre ne sera reçue que si elle prend en compte la façon de voir de ces clients. Cette vision double est donc indispensable.

Une règle de base, malheureusement, trop souvent ignorée.

Reconnaissons que cette façon d’envisager le client et de voir par ses yeux n’est pas, et de loin, une démarche naturelle.

Il est vrai qu’il est très difficile de changer de vision et d’adopter celle d’autrui, de « chausser » ses lunettes. Nous revoilà face à l’exigence et aux bénéfices de se mettre dans les « chaussures » de ses clients.

Il n’est, pour s’en convaincre, que de reconnaître la difficulté que chacun de nous a, lorsqu’il cherche à se voir avec les yeux de son interlocuteur. Il y faut un effort très particulier et dont les effets sont très volatils. Très rapidement, et malgré nos efforts, nous recommençons à regarder l’autre en rechaussant nos propres lunettes l’autre alors même que nous cherchons, dans ce cas, à imaginer comment lui nous voit. Si vous en doutez, je vous encourage à faire l’essai et à en juger par vous-même.

Envisager et adopter la vision de l’autre – en l’occurrence, celle de vos clients – est réellement difficile mais hautement profitable. En de très nombreuses occasions, les entrepreneurs que RéSolutions accompagne, nous ont témoigné de l’extrême difficulté de l’exercice … mais aussi de l’extrême bénéfice qu’ils en ont retiré, une fois, le réflexe pris.

A défaut de le faire, nous courons le risque d’être « borgnes des deux yeux ».

C’est en effet le risque que nous courons à ignorer cette double vision. Notre offre et la façon de la délivrer, définies sur la base de notre seul point de vue, manquera d’acuité voire de pertinence dans sa proposition. En le faisant, nous ignorons les messages et décryptages que nous offrirait la compréhension humble et intime de la vision de l’autre.

En nous souciant réellement de découvrir cette vision de l’autre, notre marché nous offre sa façon de voir le monde. Et c’est là un véritable cadeau qui est fait à celui qui humblement et avec empathie entreprend cette démarche.

Une vision double, ou plutôt une vision à dédoubler autant de fois que notre écosystème comporte de parties prenantes.

La force de votre entreprise et de sa marque va dépendre de la façon dont elle s’adresse à chacune de vos parties prenantes et interagit avec chacune d’elles. Cette interaction sera d’autant plus profitable que vous prendrez en compte la vision, les valeurs et les besoins exprimés ou non de chacune de vos parties prenantes.

Sur cette base, RéSolutions a développé son concept de « Diamant de la Marque ». Il vous permet de vous enrichir de la vision de chacune de vos parties prenantes et de forger votre marque et votre offre en réponse à ces visions et attentes en les faisant interagir avec votre propre vision. C’est de leur interaction et de la convergence deux à deux de ces visions et de leur cohérence d’ensemble que votre entreprise tirera sa réussite et son développement.

Loin de voir trouble, cette vision double accroît l’acuité de la Vision de l’entreprise et la pertinence et l’acceptation de son offre (dans sa conception comme dans sa délivrance).

Vous serez surpris. Le gain est immédiat.

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